« Nous sommes dans un marché à la hausse »

Par Yves Rivard | 30 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le fait que l’indice S&P 500 ait terminé la journée du 23 mai à un niveau record, soit au-dessus de la barre du 1900, ne serait que la continuité d’un marché haussier et l’indice pourrait se situer, d’ici septembre, à 1970, selon Laszlo Birinyi, président de Birinyi Associates, également à l’origine d’une prédiction concernant ledit seuil atteint il y a une semaine. En compagnie de l’analyste Jeffrey Yale Rubin, ce dernier a émis d’autres pronostics… intéressants!

Selon un article de Jonathan Ratner dans le Financial Post, la méthode d’analyse Birinyi repose sur un principe de mise en rapport des similarités existant entre les périodes et les marchés. Plus précisément, il argue que les précédents marchés à la hausse, observés en 1982 et 1990, étaient principalement basés sur la performance des titres du marché financier.

Son étude des cycles de marché a démontré que les marchés haussiers menés par ces titres s’avéraient plus solides et plus durables. Toutefois, les analyses de M. Birinyi démontrent que dans ces marchés, les titres financiers ont réalisé 44 % de leurs gains ultimes au cours des deux premiers mois, que les titres financiers sont en hausse de 257 % à ce jour, et que 43 % de ce gain s’est produit au courant des mois de mars et avril 2009.

Cyclique ou non?

Selon M. Birinyi, même si certains trouvent que les actions sont chères, leur prix ne serait pas si élevé, du moins lorsqu’observé du point de vue du ratio de Shiller, dont le calcul divise l’indice S&P 500 par la moyenne enregistrée des gains réalisés au cours des dix dernières années. « Le marché est immensément surévalué, et à 25x, de mauvaises choses surviennent », explique M. Birinyi.

Toutefois, au cours des deux derniers marchés haussiers, vendre ou réduire son portefeuille lorsque ce ratio a été atteint s’est révélé une mauvaise idée. Pour M. Birinyi « les investisseurs sont probablement pauvrement positionnés », faisant référence au fait que « les fonds de valeur à grande capitalisation traînent derrière le S&P 500 par plus de 300 points de base, ce qui devrait se traduire par plus d’acquisitions et moins de vente ».

En conclusion, M. Birinyi se montre particulièrement critique au sujet des méthodes d’analyse basées sur les pics de valeur d’actions, puisque le nombre d’actions enregistrant des valeurs records a culminé à 193 en avril 2013, alors qu’il était de 25 vendredi dernier, lorsque le S&P 500 a atteint son sommet à 1900. M. Birinyi ne croit pas qu’il s’agisse là d’un étalon de mesure important, bien que les données prouvent que les actions peuvent connaître une croissance continue sans que de nouveaux pics individuels soient atteints.

À écouter : À l’écoute des tendances − Chères, les Bourses?

Yves Rivard