Ordonnances à l’encontre de Gestion Guychar et des Services financiers Polygone

1 mars 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(01-03-2007)L’Autorité des marchés financiers(AMF)a convaincu le Bureau de décision et de révision en valeurs mobilières(BDRVM)de bloquer certains actifs de Gestion Guychar Canada, des Services financiers Polygone, des cabinets de Montréal où oeuvrent les conseillers Guy Charron, Richard Lanthier et Huguette Gauthier.

Le BDRVM a également prononcé une ordonnance d’interdiction d’opération sur valeurs à l’encontre de Gestion Guychar Canada, de Guy Charron, de Richard Lanthier et de Huguette Gauthier. De plus, le BDRVM a interdit à Richard Lanthier et Huguette Gauthier d’exercer l’activité de conseiller en valeurs, eux qui détiennent des permis d’exercice en planification financière, en assurances de personnes et en épargne collective.

À la suite de cinq perquisitions, l’AMF a constaté que:* Environ 20 épargnants auraient investi, sous forme de billets à terme et de billets promissoires, des sommes totalisant 2,5 millions de dollars par l’entremise de Richard Lanthier, Huguette Gauthier, Guy Charron et des compagnies liées à ces derniers. D’autres investisseurs auraient investi «des sommes encore indéterminées» dans cette même société.* Des investisseurs dont les billets sont échus n’auraient pas été remboursés.* Gestion Guychar Canada et son président et actionnaire majoritaire, Guy Charron, ainsi que Richard Lanthier et Huguette Gauthier, auraient procédé et aidé au placement d’une forme d’investissement assujettie à la Loi sur les valeurs mobilières, sans avoir un prospectus visé.* Richard Lanthier et Huguette Gauthier auraient exercé l’activité de courtier et de conseiller en valeurs auprès des épargnants sans être inscrits auprès de l’AMF à ces titres.

Il convient de noter que Richard Lanthier était rattaché à Services financiers iForum de novembre 2003 à décembre 2005. Ce cabinet a été mis en liquidation par l’administrateur provisoire avant de déclarer faillite dans la foulée du scandale Mount Real.

Dans sa décision, le BDRVM s’est dit «particulièrement inquiet» des faits suivants :* Un nombre important d’investisseurs aurait été sollicité.* Plusieurs investisseurs auraient de la difficulté à obtenir un remboursement.* Aucun document faisant foi de leur mise de fonds n’aurait été remis à certains investisseurs.* Les allégations qu’un placement d’une forme d’investissement assujettit à l’application de la Loi sur les valeurs mobilières serait effectué sans un prospectus visé et par des personnes non autorisées.