Pas de récession au Québec, croit RBC

9 octobre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Après avoir évité de justesse une récession au premier semestre de 2008, l’économie du Québec devrait prendre du mieux pour s’établir à 1,4% en 2009, croient les économistes de RBC. Cette progression sera un baume par rapport à la croissance anémique de 0,7% que RBC prévoit pour la Belle Province en 2008.

«La vigueur des dépenses des consommateurs et des gouvernements a permis au Québec de rester à flot jusqu’à présent en 2008, contrebalançant ainsi la faiblesse des exportations nettes, du secteur des produits forestiers et d’une part importante du secteur de la fabrication et de la construction domiciliaire. Toutefois, les préoccupations quant au ralentissement de l’économie québécoise ne se dissiperont pas à court terme puisque les marchés, tant locaux qu’étrangers, font encore face à d’importants défis», a indiqué Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef de la Banque Royale.

Mais cela n’ira pas sans peine. Le recul de la création d’emploi et la hausse du taux de chômage saperont la confiance des Québécois et ralentiront les dépenses de consommation et l’activité immobilière résidentielle. « Bref, c’est toute l’activité économique qui ralentira la cadence», a dit Craig Wright. Mais il a ajouté que l’économie de la province devrait rester à flot grâce à la hausse soutenue des investissements en machines et matériel et à l’essor continu des projets d’immobilisations dans le secteur public. En outre, la reprise de la demande aux États-Unis et la dépréciation du dollar canadien devraient stabiliser les exportations du Québec et alléger le poids qui pèse sur son économie.

Ailleurs au pays, la situation varie selon les régions. Selon RBC, la Saskatchewan se maintiendra à la tête du peloton cette année et l’an prochain pour ce qui est de la croissance économique, estimée à +3,5%. L’économie de la région de l’Atlantique devrait continuer de résister à la tourmente qui fait rage ailleurs et conserver un rythme d’expansion modéré.

Dans l’ouest du pays, les beaux jours semblent passés. L’érosion de l’immobilier résidentiel et la croissance de plus en plus lente des dépenses de consommation incitent la RBC à revoir à la baisse ses prévisions pour la Colombie-Britannique et l’Alberta.

Pour sa part, l’Ontario risque même de connaître une croissance économique nulle.