Payant, le courtage de FCP

Par La rédaction | 4 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les commissions tirées de l’offre de fonds communs de placement font les beaux jours des courtiers en valeurs mobilières. C’est du moins ce que constate le lobby des sociétés de ce secteur, l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM).

Dans son bulletin hebdomadaire du 2 août dernier, le président de l’ACCVM Ian Russell explique ainsi que « les fonds communs de placement sont populaires auprès des investisseurs relativement sophistiqués qui font affaire avec des courtiers membres de l’OCRCVM. [Cette situation survient] malgré l’augmentation des publicités dénonçant le coût élevé des fonds communs de placement, l’obligation de fournir plus de renseignements sur leur structure, les honoraires et les frais, et l’existence des FNB qui coûtent moins cher. »

Les données indiquent ainsi que ces sociétés de courtage ont vu leur perception de commissions sur les fonds communs de placement augmenter de 10 % en 2015 par rapport à l’année précédente. Cela fait suite à une augmentation de 6 % en 2014 et de 12 % en 2013.

Cela s’inscrit dans une tendance lourde qui inciterait les courtiers de plein exercice à utiliser davantage de fonds communs de placement dans les portefeuilles de leurs clients. Selon l’ACCVM, « les sociétés de courtage évitent délibérément les opérations sur des titres en particulier, surtout les titres spéculatifs, à cause de l’augmentation du fardeau réglementaire et du risque de réputation pour la société de courtage », écrit Ian Russell.

Ce dernier constate en outre que le placement de titres en particulier semble de plus en plus l’affaire de conseillers spécialisés dans les titres dispensés, réservés aux investisseurs qualifiés, et aux petits fonds de placement gérés par des gestionnaires de portefeuilles.

LES FCP DAVANTAGE POPULAIRES DANS LE PLEIN EXERCICE

Plusieurs facteurs contribueraient également à la popularité des fonds communs auprès des clients des courtiers de plein exercice, selon Ian Russell.

Les pertes importantes de valeur, souvent affichées tant par les actions que par les titres à revenu fixe, mousseraient l’attrait des fonds communs, surtout les fonds équilibrés, de par leur faible risque. D’autant que les fonds équilibrés « sont un moyen plus économique » de réduire le risque en portefeuille par rapport aux FNB, soutient Ian Russell.

Autre constat : l’attrait de plus en plus prononcé pour les comptes à honoraires rend les FCP attrayants pour les conseillers, qui peuvent ainsi consacrer plus de temps à leurs clients et offrir un éventail complet de services accessoires, la planification financière et successorale.

Le président de l’ACCVM remarque aussi que la baisse continue des ratios des frais de gestion (RFG), causée par la pression concurrentielle, fait en sorte que « les fonds offerts coûtent moins cher et leur rendement est meilleur ».

Enfin, Ian Russell postule que l’augmentation, dans le courtage de plein exercice, des revenus tirés des fonds communs pourrait être le résultat du fardeau réglementaire. Il écrit ainsi que l’augmentation « pourrait être due en partie à l’exode des conseillers membres [en épargne collective] qui s’inscrivent auprès de l’OCRCVM. Même si ces conseillers ont élargi leurs compétences, ils ont sans doute un fort préjugé favorable aux fonds communs de placement. »

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