PCAA : des investisseurs individuels prêts à vendre leur vote

4 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En entrevue au Financial Post, l’avocat torontois Henry Juroviesky a déclaré que des investisseurs individuels qu’il représente dans l’affaire des PCAA sont prêts à utiliser des «méthodes non traditionnelles» pour ravoir leur argent.

Cela inclut la vente de leur droit de vote à des fonds de couverture et à des fonds privés.

Henry Juroviesky a indiqué que ses clients, qui insistent pour être remboursés intégralement, n’ont pas réussi à convaincre le comité Crawford de la justesse de leur demande. Comme ils s’estiment lésés dans cette affaire, ils pourraient céder au plus offrant leur droit de vote.

L’avocat argue que le comité Crawford travaille sans se soucier des «devoirs moraux» (moral duties) qu’il a vis-à-vis des investisseurs individuels. Tel que présenté, le plan de restructuration ne profitera qu’aux personnes sur qui le comité Crawford compte pour obtenir un vote favorable, dit-il.

«Afin de maximiser la valeur pour nos clients, nous avons examiné des solutions créatives afin d’améliorer la valeur de leurs billets», a indiqué Henry Juroviesky. Son cabinet sollicite actuellement des fonds de couverture et des fonds privés pour qu’ils lancent des enchères. Il n’a pas précisé si ces fonds étaient américains.

Le comité Crawford a maille à partir avec de nombreux investisseurs individuels qui rejettent son plan de restructuration. Celui-ci prévoit que les consommateurs recevront de nouveaux titres qui viendront à échéance pas avant neuf ans dans certains cas. L’industrie compte réorganiser un marché secondaire où l’on pourra les échanger avant terme. Mais dans l’immédiat, tout laisse croire que les cours seront nettement inférieurs à leur valeur nominale.

Outre la possibilité de perdre de l’argent, les investisseurs sont mécontents de la clause qui met les émetteurs et les distributeurs de PCAA à l’abri de toute poursuite judiciaire. Ils disent qu’on leur a vendu les PCAA sans les informer du risque qu’ils comportaient et en leur assurant qu’ils pouvaient les liquider facilement.