Perspectives 2007 : des vents contraires risquent de refroidir l’expansion économique au pays

(21-12-2006)Les économistes de la Banque Nationale prévoient que le PIB du Canada progressera d’un modeste 2,2 % en 2007, en recul par rapport à 2,8 % enregistré cette année.

La Banque Nationale explique cette léthargie par le fait que le ralentissement économique déjà amorcé aux États-Unis s’amplifiera au cours de 2007. Les ménages américains feront preuve de frugalité et épargneront davantage face au repli du secteur de l’immobilier. Le PIB au pays de l’oncle Sam ne devrait progresser que de 1,9 % en 2007, comparativement à 3,3 % prévu pour 2006. Au niveau mondial, la croissance des pays asiatiques en émergence tels que la Chine et l’Inde continuera à stimuler l’économie de la planète, mais à un rythme modéré qui ne réussira pas à compenser le rafraîchissement observé aux États-Unis.

« Bien que disposant de facteurs fondamentaux parmi les plus solides au sein du G7, le Canada ne sera pas immunisé contre ces vents contraires en 2007 avec une croissance du PIB anticipée relativement modeste de quelque 2,2 % », calculent les économistes de la Banque Nationale.

Quant aux disparités régionales, celles-ci devraient s’accroître en 2007. Riches en ressources naturelles, les provinces de l’Ouest vont demeurer sur les premières marches du podium. Les provinces de l’Ontario et du Québec vont connaître une croissance économique inférieure à 2 % pour une deuxième année d’affilée.

Cette performance en dents de scie de l’économie canadienne en 2007 aura un côté positif. En effet, les ménages canadiens devraient profiter de baisses du taux directeur de la Banque du Canada totalisant près de 100 points de base.

Pour les entreprises, ces bonnes nouvelles devraient se traduire par un dollar canadien moins élevé se consolidant autour de 0,85 $ à 0,88 $. Mais il ne s’agira que d’une pause dans cette phase séculaire d’appréciation devant amener notre huard « au pair avec le billet vert américain avant la fin de la décennie », estiment les économistes de la Banque Nationale.