Perspectives boursières 2006 : TD Waterhouse garde le cap

21 juillet 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(21-07-2006)TD Waterhouse a mis à jour les prévisions d’investissement qu’elle avait émises au début de 2006. Résultat: rien ne change, le plan de match demeure le même. Passons en revue les six grands thèmes autour desquels s’articulent ses prévisions.

1. Perspectives boursières. TD Waterhouse maintient que les indices boursiers au Canada et aux États-Unis connaîtront une 4e année consécutive de progression. Les rendements devraient se situer entre 0 et 9%. Au terme du premier semestre, le S&P/TSX a progressé de 3,02% et le S&P 500, de 1,76%, conformément aux prévisions de TD Waterhouse. Par ailleurs, les facteurs tant favorables que défavorables qui influent sur le marché des actions ont peu changé. Les évaluations restent donc bonnes. Ainsi, les ratios cours/bénéfices se situent dans une fourchette de 15 à 17fois les bénéfices prévus et la croissance des bénéfices, bien que lente, demeure ferme. «Il faudra toutefois observer attentivement la politique monétaire des États-Unis, alors que les taux des fonds de la Réserve fédérale pourraient de nouveau être augmentés et qu’un fléchissement de la croissance du secteur américain de la construction domiciliaire est prévu au second semestre de 2006», note TD Waterhouse. Elle prévoit que les taux d’intérêt américains à court terme plafonneront l’automne prochain et qu’ils commenceront à fléchir plus tard cette année ou au début de 2007 à la suite d’un ralentissement de l’économie au pays de l’oncle Sam.

2. Le comportement des sociétés à faible capitalisation. La firme de courtage avait prévu que les sociétés américaines à faible capitalisation feraient moins bien que les grands indices du marché en 2006. Bien qu’elles aient commencé l’année en lion, leur indice de référence, le Russell2000, a accusé un recul de 5,29% au 2e trimestre, comparativement à 1,91% pour le S&P 500. «Ce repli s’explique par l’anticipation d’un resserrement du crédit et d’un ralentissement de l’économie américaine», note TD. Pour l’instant, les sociétés à faible capitalisation sont en avance sur le S&P 500, mais TDWaterhouse prévoit que cet écart disparaîtra à mesure que l’année avance.

3. Le comportement des titres défensifs et des actions des sociétés à forte capitalisation.Ces titres voleraient la vedette, anticipait TD Waterhouse au début de l’année. C’est ce qui s’est produit au 2e trimestre, lorsque les investisseurs, secoués par les turbulences des marchés, se sont tournés vers les sociétés dont les ventes, les bénéfices et les dividendes sont stables. Le courtier prévoit que cette tendance se poursuivra, compte tenu de la «conjoncture agitée» qui s’annonce. Aux États-Unis, les titres défensifs des producteurs de biens de consommation non durables devraient continuer de connaître une bonne performance. Au Canada, TD privilégie encore les actions des grandes compagnies d’assurances.

4. La courbe de rendement. TD a prévu un aplanissement de la courbe de rendement et des rendements obligataires de l’ordre de 4% en 2006. Si la courbe s’est effectivement aplanie, les rendements, eux, ont monté. TD prévoit qu’ils diminueront légèrement en raison du ralentissement de la croissance économique et qu’ils «devraient avoisiner les niveaux annoncés» à la fin de l’année.

5. Le rendement total des fonds à revenu fixe.La prévision de janvier: les rendements seraient plus faibles en 2006 à la suite de la diminution des gains en capital et de la proportion plus élevée du revenu dans les rendements pour les investisseurs. Jusqu’ici, TD a vu juste, et cette tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.

6. Le comportement de l’indice Nikkei. TDWaterhouse croyait au début de l’année que le marché boursier japonais connaîtrait, pour une 3e année consécutive, une meilleure performance que celui des États-Unis. De janvier à avril, l’indice Nikkei a progressé de quelque 1000 points pour atteindre 17100, mais il s’est replié au cours des dernières semaines par crainte d’une baisse des exportations imputable à un ralentissement possible de l’économie américaine et en raison du litige avec la Corée du Nord. Ces préoccupations paraissent «excessives» aux yeux de la firme de courtage, qui estime que la performance du Japon finira par battre les indices américains.