Perspectives économiques : Laval voit grand

Par La rédaction | 13 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Avec un accroissement démographique soutenu et un revenu personnel disponible des ménages en croissance, l’économie de Laval affiche une bonne santé économique.

Le marché du travail devrait demeurer en progression, alors que le taux de chômage diminuera légèrement au cours de la période de prévisions, peut-on lire dans la toute dernière mouture des Études économiques réalisées par Desjardins. Ce dernier restera cependant légèrement plus élevé que dans l’ensemble du Québec.

En revanche, si les investissements de la région se sont repliés au cours des deux dernières années, un retour à la croissance est attendu en 2017 et en 2018. Cela sera en grande partie attribuable aux importants investissements qui seront en cours, notamment afin de créer un nouveau centre-ville à Laval.

Par ailleurs, selon les projections de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le solde migratoire interrégional atteindra près de 8 000 personnes de 2016 à 2021, un niveau quelque peu inférieur à celui des cinq années précédentes, lequel s’est chiffré à un peu plus de 10 000 personnes.

L’apport de la migration et, dans une moindre mesure, de l’accroissement naturel permettront cependant à la population lavalloise de rester sur sa tendance haussière jusqu’en 2021. À l’instar de la province, le nombre de résidents âgés de 20 à 64 ans, soit la population en âge de travailler, continuera en revanche à s’affaiblir d’ici 2021, alors que le groupe des 65 ans et plus demeurera en augmentation.

ÉCONOMIE DIVERSIFIÉE

Laval possède en outre d’autres points d’appui pour son expansion, dont une économie diversifiée avec des pôles de développement technopolitain. Le marché du travail continuera ainsi à bien faire en 2017 et 2018, alors que l’emploi restera en hausse et que le taux de chômage diminuera.

Dans l’agriculture, la Ville de Laval dresse un bilan positif des actions prises au cours des derniers mois dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) lancé un juin 2016. Parmi les projets réalisés, on note le « Parc agricole » qui accueille des entreprises ainsi qu’un incubateur afin de soutenir la relève dans l’expérimentation de nouvelles cultures et de technologies de production.

En parallèle, quatre entreprises lavalloises ont participé au programme d’achat local dans cinq épiceries Metro de Laval en 2016, alors que Les Aliments Lesters investissent 13,8 M$ pour un projet d’expansion et de modernisation d’une usine de fabrication de produits de charcuterie.

La demande de travailleurs dans l’industrie de la construction de la région restera par ailleurs élevée au cours des deux prochaines années. La présence de nombreux chantiers sur le territoire lavallois et dans la région métropolitaine de Montréal, notamment dans les domaines de la santé, des infrastructures et des développements immobiliers, soutient ce pronostic.

PÉNURIE DE MAIN D’ŒUVRE

Les développements immobiliers concernent en grande partie la création du nouveau centre-ville à Laval, où plusieurs projets d’envergure vont voir le jour au cours des prochaines années. Il y a par exemple la construction d’un complexe aquatique de 60 M$ (ouverture prévue en 2018) et celle de l’amphithéâtre de la « Place Bell » aux coûts de 200 M$.

S’ajoutent à cela le développement immobilier à usage mixte « Espace Montmorency » de 420 M$ (lancé en novembre 2015) et le projet résidentiel « Urbania 2 », un îlot de copropriétés estimé à 270 M$ (lancé aussi en novembre 2015).

De plus, la Ville de Laval redéploiera les secteurs des stations de la Concorde et Cartier comme des aires TOD (Transit-Oriented Development) de manière, entre autres, à accueillir une place publique adjacente à une station intermodale. Ces projets s’inscrivent d’ailleurs dans le cadre du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) du Grand Montréal entré en vigueur en mars 2012. Enfin, d’ici 2020, les deux sections du nouveau centre-ville lavallois devraient être reliées par un système d’autobus électriques.

Mais comme ailleurs au Québec, la disponibilité de la main d’œuvre demeure un enjeu de premier plan dans la région : la population en âge de travailler diminue et les départs à la retraite s’accélèrent. Selon Emploi-Québec, 65,3 % des emplois qui seront à pourvoir dans la région proviendront des départs à la retraite de 2015 à 2019 (76,7 % au Québec).

Les efforts continus pour attirer et retenir la main-d’œuvre demeureront donc incontournables pour répondre aux besoins de remplacement, mais aussi à ceux liés à l’expansion des entreprises. La poursuite de gains de productivité constitue un autre moyen pour diminuer la demande de travailleurs. Selon Emploi-Québec, le manque de candidats est la première raison évoquée par les entreprises pour expliquer les difficultés à combler les postes vacants.

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