PIMCO poursuivie par son fondateur

Par La rédaction | 9 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’investisseur milliardaire Bill Gross poursuit son ancien employeur, PIMCO, pour plus de 200 M$ pour rupture de contrat et avoir fomenté un complot afin de l’évincer de la firme qu’il a fondée il y a plus de 40 ans.

La poursuite, déposée hier dans le comté d’Orange, en Californie, allègue que des hauts dirigeants de PIMCO se seraient arrangés pour démettre M. Gross de ses fonctions, ce qui a finalement mené à son départ de la compagnie en septembre 2014.

PIMCO a immédiatement répliqué en affirmant que les doléances de l’investisseur vedette n’étaient pas fondées et que la firme allait répondre par la bouche de ses avocats en cour.

L’origine de ce conflit découle d’une prise de becs entre Gross, Mohammed El-Erian – longtemps considéré comme le dauphin du fondateur – et d’autres hauts placés de la firme. Dans son document déposé devant la justice, Bill Gross affirme qu’El-Erian aurait eu l’intention de rediriger les activités d’investissement de PIMCO, qui a fait sa renommée avec les fonds obligataires, vers des investissements à plus hauts risques.

Ce conflit a finalement mené au départ d’El-Erian en 2014, mais Bill Gross estime que le CA a ensuite utilisé la sortie fracassante d’El-Erian pour le chasser de PIMCO. Peu après son départ, Gross s’était joint à la compagnie de fonds communs Janus, emportant avec lui des milliards de dollars en investissements.

Bill Gross a fondé Pacific Investment Management Company (PIMCO) dans les années 197o. Au fil du temps, la firme est devenue l’une des plus grosses compagnies de gestion de fonds communs à revenus fixes au monde. À son apogée, Gross gérait directement le PIMCO’s Total Return Fund, qui était de loin le plus gros fond obligataire au monde avec 300 milliards de dollars en actifs sous gestion.

L’avocat de Bill Gross a indiqué que les 200 millions de dollars réclamés à la firme seraient remis aux œuvres de charité en cas de victoire devant le juge.

* Ce texte est d’abord paru sur le site Advisor.ca.

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