Placements : privilégiez le Canada, conseille la CIBC

Par Ronald McKenzie | 1 mars 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Portrait of a boy with the flag of Canada painted on his face

«C’est toujours brillant d’avoir un portefeuille diversifié, mais en ce qui concerne les répartitions pour les investisseurs canadiens en actions, cela peut vouloir dire que rien ne vaut son chez-soi.»

Pour Avery Shenfeld, l’affaire est entendue : le Canada est le meilleur endroit pour investir. «Comparativement aux États-Unis ou à l’Extrême-Orient, le marché des actions du Canada inspire plus confiance face à une aggravation du climat géopolitique du Moyen-Orient, sous la forme d’un panier plus important d’actions du secteur de l’énergie et de valeurs sûres comme des actions sur l’or», souligne l’économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC.

Les investisseurs qui choisissent de faire affaire au Canada profitent de plusieurs atouts, estime-t-il. D’abord, l’inflation ne s’est pas emballée, de sorte que la Banque du Canada peut prendre des mesures de resserrement plus modérées que ce qu’on pourrait finir par voir dans les économies émergentes. Ensuite, la situation budgétaire du pays, bien qu’elle nécessite un rajustement pour ralentir la croissance, «n’est pas aussi contrainte par un ratio déficit/PIB ou un ratio dette nette/PIB que ne le sont celles des États-Unis ou de l’Europe», précise Avery Shenfeld. Enfin, les entreprises canadiennes sont en bonne position étant donné le dynamisme considérable qu’affichent les sociétés cotées à la Bourse de Toronto. Il resterait même encore de la place pour de nouveaux bénéfices, ajoute le spécialiste.

Comme les obligations négociables demeureront empêtrées dans leur marché baissier, les investisseurs se tourneront vers les actions pour faire grossir leurs économies en vue de la retraite, et les titres canadiens devraient générer les meilleurs rendements.

En ce qui concerne les cours du pétrole, Avery Shenfeld a haussé ses prévisions pour 2011-2012 en raison des risques politiques au Proche-Orient et dans le nord de l’Afrique. Toutefois, le marché n’est toutefois pas aussi resserré qu’il l’était à l’époque. «L’OPEP a une capacité de réserve quotidienne d’environ 5 millions de barils, contre un million de barils il y a deux à trois ans, et les pays industrialisés ont encore beaucoup de réserves», note-t-il.

Il croit que le prix du brut chutera de 10 à 15 $ le baril lorsque les tensions disparaîtront en Libye, ce qui amènera les investisseurs à se tourner de nouveau vers les facteurs économiques fondamentaux. «Cependant, cette hausse récente pourrait persister plus longtemps que prévu si les nouveaux régimes s’avéraient hostiles ou instables, ou si la violence s’étendait à des pays producteurs de pétrole plus importants», conclut Avery Shenfeld.

Ronald McKenzie