Planificateur financier, une profession en évolution

Par Pierre-Luc Trudel | 7 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour continuer de veiller à la saine gestion du patrimoine des Québécois au cours des prochaines décennies, les planificateurs financiers seront amenés à relever de nombreux défis, y compris celui de faire reconnaître à sa juste valeur leur profession.

« L’enjeu est d’être reconnu pour ce que l’on est et ce que l’on fait », a expliqué Jocelyne Houle-LeSarge, présidente-directrice générale de l’IQPF, lors d’une conférence organisée par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) cette semaine.

Si aujourd’hui, seuls les professionnels diplômés de l’IQPF sont autorisés à porter le titre de planificateur financier, l’organisme souhaite aller plus loin en mettant sur pied un ordre professionnel, un rêve qu’il caresse depuis plus de 10 ans.

« On croit fermement que le public serait mieux protégé avec la création d’un ordre professionnel qui uniformiserait la profession, a affirmé Mme Houle-LeSarge. On revient à la charge cette année, mais c’est un dossier politique qui demande un très long processus. Certains organismes ont attendu 20 ans avant d’obtenir un ordre professionnel, mais la perspective d’un gouvernement stable devrait jouer en notre faveur. »

Jocelyne Houle-LeSarge

L’humain derrière les chiffres

Les planificateurs financiers devront également s’adapter à l’évolution de la clientèle. Face au manque de connaissances financières des Québécois, ils seront plus que jamais amenés à conscientiser leurs clients.

« Il y a beaucoup de sensibilisation à faire. Les jeunes générations ont un rapport très différent à l’argent. Beaucoup d’entre eux jettent de l’argent par les fenêtres, mais quand on leur parle de retraite, ils ne sont pas là du tout », a indiqué Mme Houle-LeSarge.

Pour mieux comprendre l’humain qui se cache derrière le patrimoine financier, l’IQPF entend miser sur la finance comportementale. Concrètement, l’organisme travaille à l’élaboration d’un plan d’action qui prévoit notamment l’intégration de notions de finance comportementale au contenu des cours de l’IQPF.

« Les planificateurs financiers doivent être capables de comprendre les rêves, les aspirations et les craintes de leurs clients. Avec la finance comportementale, on aborde des notions qui touchent la psychologie. Parce qu’au-delà des chiffres, il y a l’humain », a insisté Jocelyne Houle-LeSarge.

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Pierre-Luc Trudel