Planification de la retraite : les Canadiens n’épargnent pas assez

18 juin 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Au tour de l’Institut canadien des actuaires(ICA)de confirmer ce que les conseillers savent déjà. Les baby-boomers nés au début ou au milieu des années 1960 qui comptent prendre leur retraite en 2030 n’épargnent pas assez.

Selon une étude que l’ICA a menée en collaboration avec l’Université de Waterloo, seulement un Canadien sur trois prévoyant prendre sa retraite en 2030 met assez d’argent de côté. Les autres « devront accroître de façon marquée leurs épargnes annuelles ou demeurer sur le marché du travail après l’âge de 65 ans pour se mettre à l’abri des difficultés financières pendant la retraite », indique l’ICA.

Pour en arriver à cette conclusion, l’ICA n’a pas réalisé un sondage. Il a plutôt élaboré 72 profils de ménage qui tiennent compte de plusieurs variables, dont le salaire moyen dans l’industrie(40 000 $ en 2005), la participation ou non à une caisse de retraite au travail, la possession d’actifs immobiliers, etc.

Sans surprise, on apprend que les boomers qui ont une maison, un régime de retraite auquel contribue l’employeur, des REER et des placements non enregistrés devraient s’en sortir mieux que ceux qui ne s’appuient que sur un seul instrument d’épargne.

L’ICA constate qu’un grand nombre de Canadiens compteront sur leur maison pour financer leur retraite. Dans ce contexte, « les gouvernements devraient envisager d’admettre en déduction d’impôt les intérêts d’hypothèque sur une résidence principale », note l’institut. Mais si l’avoir foncier constitue un atout important, « il ne suffit toutefois pas à lui seul pour combler l’écart. »

L’ICA demande aux gouvernements de mieux éduquer les Canadiens au sujet du rôle que peuvent jouer les différents instruments d’épargne pour générer un revenu de retraite. Il leur demande également de fournir des outils et des stimulants « qui encourageront un plus grand nombre de ménages à épargner ».