Planification successorale : 3 éléments à ne pas oublier

Par Ronald McKenzie | 1 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vos clients baby-boomers ont-ils mis à jour leur planification successorale récemment? Si la réponse est non, vous devriez y jeter un coup d’œil, car les risques sont élevés qu’elle ne soit pas adaptée à leur situation.

En effet, une étude de l’Institut Info-retraite BMO montre que près de 20 % des Canadiens s’occupent actuellement d’un parent âgé et que plus de la moitié d’entre eux (53 %) leur apportent un soutien à la fois personnel et financier. Or, seulement le tiers des Canadiens qui dispensent des soins à des parents ont pris des dispositions à ce sujet dans leur plan successoral.

Si par malheur ces fournisseurs de soins venaient à mourir subitement sans avoir rien prévu dans leur testament, « le risque d’une diminution de la qualité des soins fournis au parent pourrait augmenter considérablement », note l’Institut Info-retraite BMO.

Évidemment, l’ordre naturel des choses nous porte à croire que nos parents mourront avant nous, d’où l’absence de mesures successorales les concernant. « Mais, compte tenu du vieillissement de la population de nos jours, c’est devenu nécessaire. Il est essentiel d’être proactif si vous voulez vous assurer que vos être chers recevront les soins adéquats si jamais ils vous survivent », conseille BMO.

Interrogez également vos clients sur leurs « biens numériques » et ce qu’ils ont l’intention d’en faire à leur décès.

De plus en plus de baby-boomers ont une présence personnelle, professionnelle ou financière en ligne. Cela a entraîné une augmentation de la quantité d’actifs incorporels numériques qu’ils doivent gérer. Selon BMO, 86 % des boomers canadiens utilisent au moins un outil financier en ligne. Ils ont également des collections de données numériques, notamment des photographies et de la musique.

Qu’adviendra-t-il de ces biens advenant le décès de leurs détenteurs? Difficile à dire, car les Canadiens n’en tiennent pas compte dans leurs plans successoraux. Les données de l’Institut Info-retraite BMO signalent que 58 % des propriétaires de biens numériques qui ont pris des arrangements de planification successorale n’ont prévu aucune disposition relative à leurs biens numériques, les principales raisons invoquées étant qu’ils n’y ont pas pensé ou qu’ils ne croyaient pas que c’était nécessaire.

Enfin, si vos clients possèdent des animaux de compagnie, vérifiez s’ils ont prévu des clauses particulières pour s’assurer que leurs fidèles compagnons ne seront pas abandonnés si jamais leurs propriétaires décédaient subitement.

Anecdotique? Sûrement pas. Près de la moitié (49 %) des Canadiens possèdent un animal de compagnie. Soixante-seize pour cent d’entre eux considèrent qu’il est important de prendre des dispositions pour assurer la continuité des soins à leur animal. Cependant, seulement le tiers des propriétaires d’animaux de compagnie ont inclus de telles mesures dans leur planification successorale.

Si vous constatez que la planification successorale de vos clients n’est pas à la hauteur, recommandez-leur :

* D’en discuter avec franchise. Afin de déterminer la façon de désigner des parents vieillissants comme bénéficiaires dans un plan successoral, il faut que vos clients parlent franchement avec leur conjoint, leurs frères et sœurs et leurs parents des moyens à prendre pour que la continuité des soins fournis aux parents ne soit pas compromise.

* De penser à leurs biens numériques. Entre autres, vos clients doivent réfléchir sur les façons d’assurer une distribution ordonnée de leur patrimoine numérique à leurs proches. En effet, ceux-ci doivent pouvoir accéder aux données financières en ligne, fermer les comptes de courrier électronique et de médias sociaux et récupérer les collections de pièces musicales ou de photographies numériques qui ont une valeur sentimentale.

* De prévoir des soins pour Fido et Mistigri. Vos clients pourraient léguer une somme raisonnable à une personne qui s’occuperait de leur animal de compagnie. Ils réduiront ainsi le risque que leur animal soit abandonné ou cédé à un refuge.

Ronald McKenzie