Plus de Québécois que de Canadiens pensent qu’une retraite riche n’est pas qu’une question d’argent

6 février 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(06-02-2007)Selon le dernier sondage réalisé par RBC Groupe Financier sur les REER, 47% des Québécois pensent qu’être «riche» à la retraite n’est pas seulement une question d’argent, contre 40% du reste du Canada.

«Le mode de vie semble plus important pour les habitants du Québec que pour les Canadiens des autres provinces – et il se peut que cette attitude des Québécois s’étende à la façon dont ils pensent à la retraite», indique Danielle Coutlee, directrice, Stratégie de vente et soutien, RBC Groupe Financier, à Montréal.

Le sondage de RBC révèle que, parmi les facteurs influençant le plus le choix du moment de la retraite, 53% des Québécois jugent très important de «se rendre compte qu’il est temps de penser à soi-même plutôt qu’aux autres», comparativement à 38% pour l’ensemble des Canadiens. «Planifier les activités qu’ils voudront faire à la retraite» vient en deuxième(Québec, 47%; Canada, 40%)et «choisir l’endroit où ils vivront», en troisième(Québec, 46%; Canada, 40%).

«Cela signifie que les Québécois ont peut-être une meilleure idée de leurs priorités dans la vie et qu’ils peuvent visualiser ce qu’ils feront de leur retraite et comment ils ont l’intention de vivre pendant toutes ces années», amène Mme Coutlee.

De leur côté, au Canada, les répondants n’ont jamais été aussi nombreux à planifier et à économiser pour leur retraite, mais ils ne savent pas exactement de combien d’argent ils auront besoin pour vivre: 31% de ceux qui ne sont pas encore à la retraite ne peuvent donner un montant précis, mais croient qu’ils seront prêts à prendre leur retraite lorsque leurs économies «seront suffisantes pour subvenir à leurs besoins». Par contre, 25% estiment qu’ils seront prêts lorsque leurs économies atteindront ce qu’ils se sont fixés comme objectif.

«Si les gens ont quelques difficultés à déterminer combien d’argent il leur faudra pour prendre leur retraite c’est peut-être parce qu’ils ont du mal à visualiser clairement ce qu’ils feront et comment ils voudront vivre, commente Mike Reed, chef, Stratégie de retraite pour les clients, RBC Groupe Financier en parlant des Canadiens. La façon traditionnelle de planifier la retraite était de commencer par l’aspect financier puis de se bâtir un plan de vie en fonction de ses ressources. Nous avons appris de nos clients qu’une approche plus efficace est peut-être de se faire d’abord une idée claire de la vie qu’on voudra avoir à la retraite et de se créer un plan financier permettant d’avoir le mode de vie visé et d’adopter les solutions de placements pour concrétiser cette vision.»

Au Canada, 54% des répondants mentionnent les soins de santé comme facteur extrêmement important afin de décider du moment de prendre leur retraite, juste derrière «calculer le montant d’argent à épargner ou investir pour assurer une retraite confortable»(61%). «Comme la durée de vie s’allonge et que les soins de santé coûtent de plus en plus cher, il n’est pas étonnant que la santé soit devenue un facteur important [pour les Canadiens]», avance M. Reed.

Ces résultats proviennent d’un sondage effectué par RBC Banque Royale/Ipsos Reid entre le 12 et le 26 octobre 2006 et réalisé lors d’entretiens téléphoniques auprès d’un échantillon aléatoire de 1201 adultes canadiens(de 18 ans et plus). La marge d’erreur est de +/-2,8%, 19 fois sur 20. Pour le Québec, l’échantillon comprend 297 adultes et la marge d’erreur est de +/-5,68%, 19 fois sur 20.