Pour gagner en Bourse, mieux vaut réduire ses impressions personnelles

11 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les rendements des investisseurs individuels, en Amérique de Nord, selon les rapports de Dalbar, ont été, en moyenne, de 7 % inférieurs sur 20 ans à ceux des fonds communs ou indices boursiers dans lesquels ils investissent.

La finance comportementale peut vous aider à réduire cet écart incroyablement coûteux pour l’investisseur, écrit William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille et fondateur du cabinet Orientation Finance.. Voici quelques conseils :

Des études indépendantes révèlent que les décisions prises par les investisseurs, en période de fortes corrections ou d’euphorie boursières, ont plus d’influence que la valeur économique ne le justifie. Sur de courtes périodes, la valeur boursière des titres dépend d’abord des émotions des investisseurs et ensuite de la valeur fondamentale des titres. Heureusement qu’à long terme la valeur fondamentale l’emporte. Les fluctuations des marchés financiers, à court terme, seront toujours présentes tant qu’homo sapiens sera le gérant de son portefeuille. S’il réalise ce comportement et agit autrement, il pourrait mieux réussir en Bourse.

À la dernière récession de 2008-2009, la valeur fondamentale du marché boursier ne justifiait pas une baisse des cours de 52 % mais plutôt de 30 %. En novembre 2008. le S&P500 valait 45 % de moins que la valeur fondamentale.

Des symptômes à surveiller pour mieux dominer vos émotions Si vous avez des doutes quant aux titres qui composent votre portefeuille et que vous planifiez les modifier, il y a une forte probabilité que vous preniez une mauvaise décision de gestion. Les recherches académiques, publiées par le fondateur de notre philosophie de gestion André Gosselin, a démontré que les titres vendus auraient, la plupart du temps, grimpé plus fortement dans l’année suivante, si vous les aviez conservés.

Rappelez-vous : entre octobre 2008 et mars 2009, il fallait beaucoup de courage pour demeurer investi dans le marché boursier. C’est historiquement quand « le sang coule dans les rues » que l’on retrouve les meilleurs périodes d’investisement. Si vous n’aviez pas réinvesti dans le marché au printemps 2009, vous auriez manqué l’une des plus belles hausses boursières de votre vie.

– Les médias ont tendance à vous orienter vers diverses directions. Durant les périodes d’euphorie, ils accélèrent et trouvent les nouvelles et interviews d’experts trop optimistes, et le contraire est vrai durant les périodes de panique. De nouveaux gourous extrémistes naissent et deviennent des vedettes médiatisées pour annoncer une amplification des catastrophes ou la poursuite d’enrichissement sans cesse. La finance comportementale explique ces phénomènes normaux. Les dernières expériences sauront convaincre votre cerveau d’y accorder une importance élevée puisqu’il vous convaincra qu’une nouvelle réalité se produit.

Rachats dans les fonds communs d’actions Nous avons étudié, sur 25 ans, les périodes où le niveau de rachat des fonds boursiers a été le plus élevé. Ces périodes correspondent aux meilleures années de rendement dans les 12 mois qui suivent le taux de rachat le plus élevé. Le plus haut taux de rachat fut enregistré à la fin 2008 et début 2009. Vous savez ce qu’ont réalisé les bourses dès mars 2009. Le momentum d’entrée était parfait si vous étiez contrarian. La finance comportementale explique ces attitudes et peut vous aider à réaliser de meilleurs choix et faire le contraire de l’opinion populaire des investisseurs individuels. Nous vous suggérons de suivre plutôt les comportements des investisseurs institutionnels mondiaux(ex.: State Street) dans leurs intentions d’achats. Ils sont beaucoup plus réalistes que les investisseurs individuels.

Le contenu de cette chronique a été gracieusement fourni par le cabinet Orientation Finance.