Près de 70 % des jeunes Canadiens épargnent pour leurs études

Par Rémi Maillard | 30 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Près de sept Canadiens sur dix (68 %) de 17 ans et moins possédaient des économies destinées à financer leurs études postsecondaires en 2013, soit un léger recul par rapport à 2008, où ils étaient alors 70 % à avoir mis de l’argent de côté dans ce but, selon des données publiées hier par Statistique Canada.

Toutefois, la proportion de ceux dont les parents ont utilisé un régime enregistré d’épargne-études (REEE) comme outil d’épargne s’est accrue : plus des trois quarts (77 %) des enfants ayant des économies avaient un REEE en 2013, contre 69 % en 2008.

À la fin de 2012, leur valeur moyenne s’établissait à 10 253 $, soit un niveau quasiment identique à celui observé à la fin de 2007 (10 217 $, en dollars de 2012).

Les meilleurs élèves favorisés

L’étude fait par ailleurs ressortir l’importance du degré de scolarité des parents et de leurs attentes en matière d’études postsecondaires par rapport à leur comportement d’épargne, de même que le rôle des résultats scolaires de l’enfant.

Ainsi, seuls 52 % des élèves dont les parents avaient un diplôme d’études secondaires ou moins disposaient d’épargne pour leurs études. Mais cette proportion grimpait à 66 % chez ceux dont les parents détenaient un certificat d’une école professionnelle ou un diplôme d’étude collégiale et à 78 % chez ceux dont les parents possédaient un diplôme universitaire.

Parmi les enfants que les parents espéraient voir s’orienter directement vers un métier ou fréquenter le collège, 53 % avaient des économies, comparativement à 71 % chez ceux que les parents voulaient inciter à fréquenter l’université.

Enfin, près de huit élèves sur dix ayant obtenu de très bons résultats à l’école (plus de 90 %) disposaient d’épargnes. Une proportion qui tombait à environ un sur deux chez ceux dont les résultats se situaient entre 60 % et 70 %.

L’âge de l’enfant et le revenu du ménage

Parmi les jeunes dont les parents avaient des économies, la somme épargnée dans un REEE variait aussi en fonction de l’âge de l’enfant et du revenu du ménage, observe Statistique Canada.

Ainsi, pour un enfant de quatre ans et moins, la somme moyenne déposée dans un REEE à la fin de 2012 était d’environ 4 100 $. Chez les 5-12 ans, elle atteignait 10 387 $ et chez les 13-17 ans, 15 904 $.

Logiquement, les moyens financiers du ménage influaient également sur la somme épargnée par ceux qui cotisaient à un REEE. En 2013, seuls 44 % des enfants vivant dans une famille dont le revenu était inférieur à 30 000 $ avaient des parents qui mettaient de l’argent de côté. Une proportion qui augmentait en fonction de la tranche de revenu pour atteindre 82 % chez les jeunes issus d’une famille gagnant 100 000 $ ou plus.

De même, la valeur moyenne des REEE était plus élevée chez les ménages ayant un revenu de 100 000 $ ou plus (12 713 $), et moins élevée chez ceux dont le revenu se situait entre 30 000 et moins de 50 000 $ (6 500 $).

À propos de l’enquête

L’Enquête sur les approches en matière de planification des études a été menée par Statistique Canada, en partenariat avec Emploi et Développement social Canada.

Elle a été effectuée en octobre et novembre 2013 auprès d’un échantillon de 9 000 enfants âgés de 17 ans et moins. Dans la plupart des cas, ce sont leurs parents ou leurs tuteurs qui ont répondu aux questions des enquêteurs.

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.