Prêts hypothécaires : à taux fixe ou à taux variable?

Par La rédaction | 11 juillet 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que près des trois quarts des Canadiens pensent que les taux d’intérêt augmenteront au cours des 12 prochains mois, ils sont nombreux à hésiter lorsqu’il s’agit de choisir entre un prêt hypothécaire à taux fixe ou un prêt à taux variable, selon un sondage publié mardi par la Banque CIBC.

Celui-ci montre qu’environ la moitié des propriétaires ou des personnes ayant l’intention de le devenir envisagent de contracter un prêt au cours des 12 prochains mois. Et que parmi eux, 54 % en choisiraient un à taux fixe, tandis que 19 % opteraient plutôt pour un prêt à taux variable et que 26 % hésiteraient entre les deux.

Selon la CIBC, ce résultat « s’écarte considérablement » de la composition actuelle des prêts hypothécaires des propriétaires interrogés, dont la plupart (77 %) ont souscrit un prêt à taux fixe.

« LES TAUX SONT UN ÉLÉMENT PARMI D’AUTRES »

Quant à l’autre moitié des Canadiens, soit leur choix s’arrêterait sur un prêt à taux variable (19 %), soit ils ne savent pas (26 %) pour quel type de prêt ils opteraient, ce qui représente là encore « un résultat inattendu », souligne la CIBC, puisque la grande majorité des répondants (83 %) affirment préférer la prévisibilité et la stabilité au risque lorsqu’il s’agit de leurs finances.

Première vice-présidente, Conseils, Services bancaires mobiles, au sein de l’institution financière, Tracy Best attribue ce décalage au fait qu’« il y a beaucoup de rumeurs sur le marché concernant les taux hypothécaires », alors que ceux-ci « ne devraient constituer qu’un élément parmi d’autres dans la planification de la plus importante dépense d’un ménage ».

Bien que l’endettement des ménages ait aujourd’hui tendance à se stabiliser au pays, le sondage indique également que les propriétaires canadiens doivent en moyenne 170 000 dollars sur leur prêt hypothécaire. Et le solde moyen grimpe même à 252 000 dollars chez les propriétaires à revenu élevé dont le salaire annuel dépasse 100 000 dollars.

PRÊT À TAUX FIXE : LA MEILLEURE SOLUTION?

Les résultats du sondage révèlent en outre qu’un Canadien de 55 ans et plus sur cinq (22 %) a un prêt hypothécaire dont le solde moyen s’établit à environ 112 600 dollars. Et que près de la moitié des répondants de cette tranche d’âge (47 %) pensent devoir supporter cette dette encore plusieurs années après leur retraite, alors que seulement 22 % s’attendent à en être libéré d’ici moins de cinq ans.

L’enquête d’opinion montre par ailleurs que 72 % des répondants anticipent une hausse des taux hypothécaires au cours des 12 prochains mois, comparativement à 26 % qui estiment au contraire qu’ils resteront stables. Enfin, 60 % des personnes interrogées jugent que le plus important est d’obtenir le meilleur taux possible quand il s’agit de choisir le bon prêt hypothécaire, tandis que deux sondés sur cinq (39 %) s’inquiètent de leur dette globale (cartes de crédit, prêts, marges de crédit).

« La plupart des Canadiens croient qu’un prêt hypothécaire à taux fixe représente la meilleure solution, surtout ceux qui commencent tout juste à rembourser leur prêt hypothécaire ou à organiser les dépenses de leur ménage, a-t-elle ajouté. D’un autre côté, les propriétaires qui envisagent un prêt hypothécaire à taux variable peuvent profiter d’un taux plus faible à la base. Cependant, ils doivent accepter le risque que leur taux change, peut-être même plusieurs fois, pendant la durée du prêt hypothécaire. Si les taux augmentent, ils doivent déterminer l’incidence que pourrait avoir une telle hausse sur leur mode de vie et leur santé financière », explique Tracy Best.

L’INTÉRÊT DU PRÊT À TAUX VARIABLE

« Opter pour un prêt hypothécaire à taux variable peut constituer un très bon choix pour les personnes dont le solde hypothécaire est peu élevé ou qui sont sur le point de se libérer de leur prêt hypothécaire. Mais un propriétaire ayant contracté d’autres dettes liées à des taux variables sera plus sensible aux fluctuations des taux, et préférera sans doute bloquer un taux pour s’assurer une meilleure prévisibilité de cette partie de ses finances. D’un point de vue global, les facteurs à prendre en considération étant très complexes, les conseils d’un professionnel pourraient grandement faciliter la satisfaction de vos besoins et l’atteinte de vos objectifs financiers », conclut la dirigeante.

Le sondage a été réalisé en ligne le 20 juin par Maru/Blue auprès de 1 509 adultes canadiens choisis au hasard. À noter qu’un échantillon aléatoire de cette taille comporte une marge d’erreur estimée de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

La rédaction