Prévision des coûts : les CA plus efficaces que les indices de gouvernance?

Par La rédaction | 27 février 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les caractéristiques individuelles des conseils d’administration (CA) sont plus efficaces que les indices de gouvernance courants dans la prévision des coûts de financement des entreprises canadiennes, révèle une étude du Centre de recherche en comptabilité et gouvernance CGA-Canada de l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa.

Menée par deux chercheurs de l’Université du Québec en Outaouais et de l’Université d’Ottawa, celle-ci conclut que les indices de gouvernance sont moins fiables à cause de leur manque d’efficacité dans l’évaluation de la qualité des CA.

Daniel Zéghal, coauteur de l’étude, note que l’utilisation des indices de gouvernance d’entreprise a augmenté au cours des dernières années. Et ce, au détriment de l’évaluation des mécanismes de gouvernance individuels, notamment les caractéristiques particulières du CA d’une compagnie.

Un nombre croissant de recherches remettent en question la supériorité des indices de gouvernance pour reproduire une image fidèle de la qualité de la gouvernance d’entreprise, souligne Daniel Zéghal.

Ces résultats viennent renforcer l’idée selon laquelle un CA efficace contribue à réduire les coûts de financement d’une entreprise en limitant son exposition au risque de marché. « Un résultat qui est en grande partie attribuable à l’exercice d’un meilleur contrôle de l’opportunisme en matière de gestion et à l’amélioration de la transparence et de la fiabilité des états financiers », notent les chercheurs.

Pour parvenir à cette conclusion, l’étude a examiné l’aptitude de deux indices de gouvernance (l’indice GM établi par The Globe & Mail et l’indice Board Shareholder Confidence Index, ou BSC, établi par des universitaires) ainsi que de 11 caractéristiques des CA (ancienneté des administrateurs, composition, indépendance et taille du conseil, etc.) à expliquer les variations dans les coûts de financement des entreprises.

Au total, les chercheurs ont analysé un échantillon de 192 entreprises canadiennes inscrites à la Bourse de Toronto et faisant partie de l’indice composé S&P/TSX.

La rédaction