Propriétaires et… endettés

5 juin 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les Canadiens n’ont jamais été aussi nombreux à être propriétaires de leur logement. Et ils n’ont jamais autant emprunté pour accéder à la propriété.

Voilà ce que constate Statistique Canada qui a analysé l’évolution des tendances de l’accession à la propriété et des coûts d’habitation au Canada. L’agence fédérale a réalisé son étude à partir de données du recensement de 2006.

La faiblesse des taux d’intérêt et du chômage ont permis à un plus grand nombre de Canadiens d’être propriétaires de leur maison en fournissant un faible capital de départ et en étendant les paiements hypothécaires sur de longues périodes. La proportion de propriétaires s’élevait ainsi à 68,4 % en 2006, comparativement à 65,8 % en 2001 et 60 % en 1971.

Cette augmentation s’est produite malgré le fait que le coût de l’habitation a augmenté beaucoup plus rapidement que le niveau d’inflation dans plusieurs villes du pays. En 2007, la dépense mensuelle moyenne des ménages consacrée aux paiements hypothécaires a atteint 37 % du revenu après impôt, comparativement à 32 % en 2006.

C’est au Québec que le taux de propriété est le plus faible, soit 60,1 %. À l’inverse, les ménages de Terre-Neuve-et-Labrador avaient le taux le plus élevé, avec 78,7 %.

Fait à noter, les femmes vivant seules ont continué d’afficher un taux de propriété plus élevé que leurs homologues masculins, soit 48,7 % comparativement à 46,7 % pour les hommes. Les femmes vivant seules qui sont propriétaires de leur logement sont généralement plus âgées. Environ la moitié d’entre elles étaient âgées de 65 ans et plus. Elles sont aussi plus susceptibles d’être veuves, soit 47,3 % par rapport à 16,0 % pour les hommes.