Publicité de l’AMF : l’ACCAP n’y trouve rien à redire

Par La rédaction | 8 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Piggy bank on the beach

L’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) a réagi favorablement hier à la publicité de l’Autorité des marchés financiers publiée dans la presse, qui vante les bienfaits de l’assurance voyage.

Ce publireportage omet cependant de rappeler que, avant d’acheter un tel produit, les consommateurs doivent réaliser une analyse de besoins financiers avec un professionnel. Il se contente de signaler qu’il est possible d’obtenir des conseils de la part d’un représentant certifié, d’une institution financière ou d’un assureur.

Interrogée mardi par Conseiller, Me Carolyne Mathieu, avocate spécialisée en droit civil et commercial, se demandait si recommander un produit spécifique entrait réellement dans la mission de l’Autorité.

« C’EST UNE BONNE INITIATIVE »

Sondée à son tour sur cette publicité, l’ACCAP a expliqué à Conseiller n’avoir rien à redire par rapport à la campagne de l’AMF.

« Elle vient en complément des autres actions que nous menons dans le domaine de l’éducation financière. Toute initiative visant à éduquer, informer ou sensibiliser le consommateur au sujet de l’assurance voyage ou de tout autre produit mérite d’être saluée plutôt que dénoncée », affirme Lyne Duhaime, présidente de l’Association pour le Québec.

L’ACCAP souligne que l’assurance voyage « fait les manchettes lorsqu’une réclamation n’est pas remboursée » et que « la cause de ces situations est souvent une incompréhension du produit et de ses couvertures ». Pourtant, « plus de 95 % des demandes de règlement sont payées promptement et sans difficulté », assure-t-elle. Afin d’« améliorer la compréhension des consommateurs » dans ce domaine, l’Association précise qu’elle a développé un guide leur permettant de s’y retrouver.

Et les conseillers, là-dedans? « L’assurance voyage est un produit qui est actuellement largement vendu sur le web. Si vous faites une recherche rapide, vous remarquerez qu’à partir des sites des assureurs, vous pouvez compléter une demande de soumission et qu’en tout temps, vous pouvez rejoindre un conseiller. Le web est ici utilisé pour optimiser les opérations, mais aussi donner accès aux produits en tout temps aux voyageurs, en permettant au consommateur de compter sur un conseiller s’il a des questions ou des doutes sur les protections offertes ou dont il a besoin », répond l’ACCAP.

Lyne Duhaime réfute par ailleurs « l’idée selon laquelle le consommateur pourrait être lésé ou que les produits vendus ne correspondraient pas aux besoins du client ». En effet, le plus récent rapport annuel de l’Ombudsman des assurances de personnes rapportait 2 464 plaintes reçues en 2014, dont 1 186 provenant du Québec. Au total, seules 8 % d’entre elles concernaient l’assurance voyage (197 plaintes), soit une diminution comparativement à 2013 (8,6 % des plaintes) et 2012, (9,7 %), insiste-t-elle.

MOINS DE PLAINTES QU’AUPARAVANT

« Cette évolution à la baisse est le fruit des efforts concertés des organismes du secteur en vue d’offrir aux consommateurs des outils et une information plus simple et plus facile à comprendre afin de leur permettre de prendre des décisions plus éclairées », soutient l’ACCAP.

L’Association indique en outre qu’elle collabore avec le Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance, « qui mène actuellement des travaux pour faire en sorte que l’assurance voyage réponde encore plus aux besoins des consommateurs ». Enfin, elle rappelle que l’Ombudsman des assurances met à leur disposition un outil afin de les aider à trouver un assureur en prévision d’un voyage.

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