Quatre façons de réduire ses impôts

Par Ronald McKenzie | 15 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La saison des REER tirant à sa fin, celle des impôts prend le relais. La Banque Laurentienne en profite pour passer en revue quatre mesures qui créent « de nouvelles avenues pour réduire le fardeau fiscal des contribuables ».

1- Le REER Les cotisations à un REER ouvrent la voie à d’importantes économies d’impôt en diminuant le revenu. Elles permettent également d’accroître l’admissibilité à plusieurs crédits d’impôt et prestations gouvernementales. Résultat : elles réduisent sensiblement le coût réel de l’investissement dans un REER en termes de débours nets.

Le REER procure des avantages fiscaux additionnels, notamment pour un retour aux études à temps plein via le régime d’encouragement à l’éducation permanente, ou encore pour l’acquisition d’une première maison ou d’un premier condo dans le cadre du régime d’accession à la propriété. Ainsi, l’acheteur admissible peut effectuer des retraits non imposables d’une valeur maximale de 25 000 $, ce qui permettra de réduire considérablement son emprunt hypothécaire.

2- Le CELI Le compte d’épargne libre d’impôt permet aux contribuables de 18 ans ou plus de verser, chaque année, des cotisations maximales de 5 000 $ à l’abri de l’impôt fédéral et québécois. De plus, les droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés indéfiniment aux années suivantes. Cette mesure constitue un mécanisme d’épargne personnelle formidable. « Le CELI offre une très grande souplesse, et malgré des économies fiscales qui peuvent paraître modestes à court terme, les résultats à long terme peuvent être substantiels, particulièrement si le rendement de la formule choisie est intéressant », souligne la Banque Laurentienne.

3- Le REEE Le débat actuel sur le dégel des frais de scolarité met en lumière l’importance de prévoir les coûts associés aux études postsecondaires des jeunes. Outil privilégié d’épargne en franchise d’impôt, le REEE donne accès, en plus, à des programmes d’aide gouvernementale.

Au fédéral, la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) prévoit un versement de 20 % accordée sur le premier 2 500 $ de cotisations annuelles. Elle peut atteindre 30 % ou 40 % sur les premiers 500 $ annuels de cotisations pour chaque enfant de familles à revenus moyens et modestes. Il existe aussi la version québécoise de ce programme, l’Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE). Celui-ci est égal à la moitié de la subvention fédérale, portant ainsi le taux de base des subventions à 30 % des cotisations à un REEE, calcule la Banque Laurentienne.

Les cotisations annuelles à un REEE ne sont pas déductibles. Toutefois, le rendement peut s’accumuler à l’abri de l’impôt pendant une période maximale d’environ 35 ans. La subvention fédérale maximale pour un enfant peut atteindre jusqu’à 7 200 $ sur 18 ans et celle du Québec, jusqu’à 3 600 $.

4- Le fractionnement des revenus de retraite Pour les couples retraités où l’un des deux conjoints gagne beaucoup plus que l’autre, le fractionnement des revenus de retraite peut se traduire par plusieurs milliers de dollars en économie fiscale. « En fractionnant les deux revenus, le contribuable au revenu le plus élevé voit son taux d’imposition passer aux échelons inférieurs, et donc plus avantageux. Les échelons inférieurs affichant des pourcentages d’imposition beaucoup moins élevés, le couple se trouve à bénéficier de réductions d’impôt substantielles avec un revenu combiné qui, somme toute, demeure le même », explique la Banque Laurentienne.

La planification fiscale est un exercice qui peut s’avérer fort rentable, non seulement pour les contribuables à revenus élevés, mais aussi pour ceux qui gagnent moins. Cependant, pour bénéficier des mesures de réductions d’impôts, « il faut les connaître et savoir évaluer leurs impacts », conclut la Banque Laurentienne.

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