Que faire avec un remboursement d’impôt ?

Par Ronald McKenzie | 13 avril 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Un remboursement d’impôt est un peu un oxymoron (NDLR: allier deux mots de sens contradictoires pour leur donner plus de force expressive). Bien que le chèque que vous recevrez puisse vous stimuler psychologiquement, cela veut aussi dire que vous avez trop payé à la source compte tenu de votre revenu gagné », dit à juste titre Morningstar Canada.

Vos clients ont obtenu un remboursement cette année ? Que peuvent-ils faire avec ? D’abord, il importe de leur faire comprendre que ce n’est pas de l’argent qui tombe du ciel et qu’il serait excessif de s’en servir pour se lancer dans des dépenses impulsives. En effet, un remboursement d’impôt équivaut à un montant beaucoup plus élevé de revenu avant impôts.

Par exemple, si un contribuable dont le taux marginal d’imposition est de 46,4 % reçoit un remboursement de 5 000 $, cela correspond à un revenu avant impôts de 9 330 $ ! « Vous n’iriez pas dépenser une telle somme sans généralement réfléchir, et vous devriez donc en faire de même avec le remboursement », souligne la conseillère Cynthia Kett, interviewée par Morningstar Canada.

Il existe plusieurs façons sensées d’utiliser cet argent. La plus judicieuse consiste à effacer ses dettes, prioritairement les «mauvaises» qui portent un taux d’intérêt élevé, comme les montants impayés des cartes de crédit.

Si les dettes ne sont pas problématiques, l’idéal serait prendre le remboursement et de le remettre immédiatement dans un REER ou dans un CELI. Les jeunes, particulièrement, pourraient se tourner vers le CELI s’ils économisent pour se procurer une première voiture, ou s’ils commencent à accumuler de l’argent pour acheter une maison.

Une autre option attrayante pour le remboursement d’impôt, pour ceux qui ont des enfants aux études, est de cotiser à un REEE. Dans la mesure où on ne dépasse pas les cotisations maximales prévues sur la durée de vie du régime, une cotisation de 2 500 $ par an par enfant donne droit à une subvention canadienne pour l’épargne-études de 20 %, soit 500 $. Au Québec, il est possible de recevoir une subvention supplémentaire, l’Incitatif québécois à l’épargne-études, à condition de faire affaire avec une institution financière participante.

Ces subventions fédérales et québécoises à l’épargne-études bonifient significativement le taux de rendement. En effet, le contributeur le réalise sans tracas, car il n’a pas besoin de courir un risque financier accru.

Consultez notre dossier Nouveautés fiscales : impôts 2009.

Ronald McKenzie