Quelques erreurs et oublis des investisseurs

4 novembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La plupart des erreurs que font les investisseurs et les épargnants trouvent leur source dans des traits très humains : les émotions, l’égo et la tendance à remettre une tâche à plus tard.

La manière dont les investisseurs agissent lorsque leurs placements baissent est révélatrice estime Murray Belzberg, président de Perennial Asset management. « Lorsqu’un investisseur observe ses placements perdre de la valeur, au début, il est plutôt philosophe, et se dit “je sais que ça baisse toujours à un moment”. Puis, tout d’un coup, lorsque cela baisse vraiment, apparaît la panique », affirme M. Belzberg dans une entrevue à la Presse Canadienne.

Selon ce conseiller en placement, la plupart des investisseurs agissent émotionnellement et cette approche représente leur pire ennemi. Le conseiller souligne la tendance qu’ont les investisseurs à attendre qu’un titre reprenne sa valeur initiale avant de le revendre. M. Belzberg croit qu’enregistrer ses pertes lorsqu’on réalise qu’on a fait une erreur est souvent une bonne idée.

Quand on a acheté une action à 10 $ et qu’elle perd quelques dollars, il est tentant d’attendre qu’elle remonte à ce niveau pour vendre. Ce que vous devriez vous demander quotidiennement, dit M. Belzberg, c’est plutôt : « Est-ce que je vois toujours les aspects positifs que je voyais dans la compagnie lorsque j’ai acheté les actions? Ou, est-ce que quelque chose a changé, ou encore avais-je tort au départ »? Selon la perspective du conseiller, le montant payé pour une action n’importe pas tellement, et l’idée de vouloir revendre au prix de l’achat n’est pas pertinente.

Penser aux impôts dès maintenant Tout comme les épargnants n’aiment pas reconnaître une erreur de placement, ils ont aussi du mal à prévoir leur prochaine déclaration de revenus d’impôt. D’ailleurs, Cleo Hamel, conseiller principal chez H&R Block, préfère ne pas parler d’erreurs lorsqu’il s’agit de planification fiscale, mais plutôt d’opportunités manquées.

« À cette période de l’année, les gens ne pensent peut-être pas aux impôts, mais nous encourageons en fait les contribuables à s’asseoir et à examiner leur situation fiscale maintenant », a dit M. Hamel à la Presse Canadienne. Les contribuables au pays ont jusqu’au mois de février pour contribuer à leur REER, mais il est bien préférable de déterminer maintenant quels montants ils prévoient cotiser, surtout quand approche la période des Fêtes, synonyme de courses aux dépenses. « Arrive l’échéance de février et les gens commencent à paniquer, ou encore ils ont dépensé pendant la période des Fêtes sans prendre en considération les cotisations nécessaires », dit M. Hamel.

La même dynamique s’applique pour les cotisations d’impôt. Selon le spécialiste de H&R Block, des contribuables se font surprendre parce que dans les années passées ils recevaient un remboursement d’impôt, mais que leur situation a changé entre temps.