RBC prévoit une croissance modeste pour le Québec

2 avril 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(02-04-07)«La croissance économique du Québec a été inférieure à la moyenne nationale en 2006 et le sera encore en 2007.» Voilà le portrait que trace RBC Groupe financier de l’économie de la Belle Province, qui devrait avancer de 2,1% cette année.

Bien que faible, la croissance sera régulière. Le Québec peut dire merci à la diversité de son secteur manufacturier qui a réussi à atténuer «l’effet de frein de ce secteur» sur la croissance. Même que les livraisons manufacturières ont progressé de 3% en 2006. RBC estime que la conjoncture restera positive en 2007 pour les grands secteurs de l’économie provinciale, comme l’aéronautique et les industries de première transformation des métaux, en particulier l’aluminium.

Le Québec bénéficiera aussi d’une stimulation, en partie grâce à l’accroissement des transferts fédéraux. «Si le budget du Québec est adopté dans sa forme actuelle, il stimulera encore davantage l’économie, notamment grâce à une entente d’équité salariale qui ajoutera à elle seule près d’un quart de point à la croissance à court terme», ont précisé les économistes de RBC.

Comme ailleurs au Canada, les investissements massifs des entreprises compenseront le tassement du marché immobilier. Les investissements dans l’industrie de la fabrication seront stimulés par les «mesures d’accélération des amortissements» prévues dans le budget fédéral. En effet, l’amortissement sur deux ans de certains biens d’équipement et la multiplication par deux des taux d’amortissement des bâtiments non résidentiels et des ordinateurs devraient soutenir les projets d’investissement cette année. Ils compenseront également en partie le ralentissement attendu l’an prochain avant que les grands projets soient bien entamés en 2009.

Pour ce qui est du Canada dans son ensemble, RBC anticipe une croissance de 2,5% du PIB en 2007, et de3 % en 2008.

Le commerce extérieur devrait enfin remonter la pente, allégeant ainsi son influence négative sur l’expansion économique des dernières années. Les perspectives mondiales s’annoncent solides: les prix de l’énergie resteront élevés, la demande de produits canadiens devrait grimper et les importations ralentiront, de concert avec un dollar légèrement plus faible.

Aux États-Unis, RBC entrevoit un taux de croissance de 2,4% du PIB cette année, comparativement à celui de 3, % enregistré en 2006. La consommation devrait ralentir un peu en 2007, mais la forte progression de l’emploi, les hausses de salaires et l’enrichissement général la feront remonter considérablement dans la deuxième moitié de 2007. La croissance devrait ralentir à 2,9% en 2008.

Dans ce contexte, dit RBC, la Banque du Canada «maintiendra son taux directeur en 2007». Les taux à plus long terme augmenteront dans la deuxième moitié de l’année et suivront les taux des bons du Trésor américains. Des hausses sont «probables» en 2008.