Récession droit devant?

Par La rédaction | 6 juillet 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Tout indique que l’économie canadienne glisse vers la récession, soutiennent les banques Nomura et Bank of America (BoA). Signe annonciateur? La contraction de 0,6 % du PIB recensée au cours du premier trimestre, rapporte l’Agence France-Presse.

En fait, une économiste de BoA, Emanuella Enenajor, estime que l’économie canadienne est entrée en récession au premier trimestre 2015, et ce, « même après l’assouplissement de la politique monétaire en janvier ».

Un constat que réfute le ministre des Finances, Joe Oliver. « Nous ne sommes pas en récession, a déclaré ce dernier à l’AFP vendredi. Nous ne croyons pas qu’il y aura une récession. Nous nous attendons à une croissance solide pour l’année après un premier trimestre faible. »

Techniquement, les économistes définissent une récession par une suite de deux trimestres négatifs du PIB réel. Les données les plus récentes sur le PIB canadien ont démontré qu’il avait diminué pour un quatrième mois consécutif en avril.

Le ministre Oliver est d’avis qu’il est trop tôt pour parler de récession alors que l’ensemble des données et des indicateurs couvrant la période de janvier à juin n’est pas compilé.

UN CONTEXTE PROPICE?

La dynamique anticipée, telle que détaillée par les deux banques, verrait la banque centrale canadienne réduire derechef son taux directeur d’un quart de point, à l’instar de la baisse de janvier dernier ayant vu celui-ci être ramené à 0,75 %.

Les prévisions de croissance de la Banque du Canada, actuellement de 2,8 % et de 2,5 % pour les troisième et quatrième trimestres, pourraient ainsi être révisées.

Le huard pourrait souffrir d’une nouvelle baisse du taux directeur combinée à une récession, note l’article. Dans un contexte où celui-ci a perdu 22 % par rapport à la devise américaine et qu’il pourrait glisser vers les 70 cents américains d’ici la fin de l’année, plusieurs experts y voient un contexte propice à une récession. C’est le cas de Benjamin Tal, chef économiste à CIBC, pour qui « une récession technique est une possibilité réelle ».

La rédaction vous recommande :

La rédaction