Recul de l’immobilier : quel impact sur les plans de retraite?

Par La rédaction | 10 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Plusieurs croient avoir fait preuve d’intelligence dans le marché immobilier jusqu’à présent alors qu’en réalité, ils n’ont été que chanceux », a déclaré Dean Connor, président de la Sun Life, au Globe and Mail.

Il visait plus précisément les baby-boomers, qu’il considère trop enclins à s’endetter sans connaître la réalité économique et les effets d’une période de taux d’intérêts en hausse.

Son conseil à leur attention : « réglez vos dettes avant de prendre votre retraite », le contexte financier actuel pouvant réserver quelques mauvaises surprises et affecter les plans de retraite.

Persuadé d’une hausse imminente des taux d’intérêt, M. Connor appréhende cette situation qui se traduit par une baisse du prix moyen des maisons, dans un contexte économique où plus de 50 % des propriétaires canadiens détiennent des dettes importantes, souvent liées à des actifs immobiliers.

La tranche de la population la plus vulnérable, soit le million de Canadiens qui consacre 40 % de son revenu disponible à la dette, pourrait se retrouver dans une situation où la vente de leur maison, la cristallisation des pertes et le report de la retraite deviendraient une réalité.

À cet égard, une baisse de la valeur immobilière pourrait voir des milliers de personnes vendre leur maison sans pouvoir en tirer les profits escomptés. Le manque à gagner pourrait affecter grandement les plans de retraite, notamment les 24 % de propriétaires qui entendent utiliser leur demeure comme source première de revenu de retraite, tel que l’indique un récent sondage de Sun Life.

Des statistiques éloquentes

  • La dette à la consommation des Canadiens est passée de 87 % du revenu disponible en 1990 à 164 % en 2014, soit le plus haut indice recensé au sein des pays membres du G7;
  • Plus de 70 % des gens âgés entre 55 et 64 ans détenaient une forme de dette en 2012, par rapport à 61 % en 1999;
  • 43 % des ménages de Canadiens de 65 ans et plus étaient débiteurs en 2012, comparativement à 27 % en 1999. Selon M. Connor, les pré-retraités et retraités sont ceux qui enregistrent la plus grande croissance du taux de faillites personnelles.

Selon les plus récentes données, le débiteur canadien âgé entre 50 et 64 ans doit en moyenne un peu plus de 100 000 $.

« Si le taux d’intérêt grimpe de 200 points de base et que la mensualité hypothécaire augmente de 120 $, cela absorbera leur épargne de retraite et/ou leur utilisation courante. C’est une chose si vous êtes dans la trentaine et avez du temps pour récupérer, mais c’en est une autre si vous êtes dans la soixantaine », fait valoir M. Connor.

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