REER : 8 conseils pour vos clients

10 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Andriy Popov / 123RF

La saison des REER approche à grands pas et vos clients doivent déjà y penser. Pourquoi ne pas leur rappeler certaines règles d’or? L’auteur Gordon Pape propose huit conseils dans le Globe and Mail qui vous serviront sûrement dans vos rencontres en cette saison des REER.

1. Ne pas se fier aux conseils d’un ami Vos clients doivent se fier à de l’information sûre. Les conseils échangés pendant le lunch au bureau pourraient les pousser à prendre des décisions. Faites-leur bien comprendre qu’ils doivent se fier uniquement à des sources d’information fiables. Vous êtes la meilleure personne pour répondre à leurs questions, mais ils peuvent également lire des livres, articles ou dossiers publiés sur le sujet. De plus, une page consacrée aux REER existe sur le site web de l’Agence du Revenu du Canada (ARC).

2. L’importance de choisir le bon plan Rappelez à vos clients qu’un REER comprenant seulement des certificats de placement garanti n’est pas nécessairement une bonne chose. À long terme, il vaut mieux avoir un REER qui permet une grande flexibilité d’investissement, même s’il y a des frais annuels. Parce qu’un rendement annuel de 5 ou 6 % (pour un plan prudent) permettra à vos clients de ne pas être affectés par l’inflation.

3. Ne pas spéculer Il est important que vos clients comprennent bien que leur REER n’est qu’une partie de leur plan de retraite. Il faut donc protéger le capital, éviter les risques inutiles et fixer des buts raisonnables quant aux rendements. Si l’investissement en général comprend sa part de risque, le REER n’est pas l’instrument d’épargne dont il faut se servir pour oser.

4. Contribuer sur une base régulière Vous l’avez sûrement répété souvent à vos clients, mais la meilleure manière de cotiser à un REER est d’y cotiser régulièrement. Les retraits automatiques du compte sont souvent la meilleure solution. En attendant la « saison » des REER pour cotiser, votre client risque de ne pas avoir assez d’argent pour investir suffisamment dans son REER… et il risque aussi de se dire qu’il cotisera davantage l’année suivante. Ce qu’il ne fera pas non plus.

5. Ne pas dilapider le remboursement Le remboursement d’impôt qui découle des cotisations aux REER est souvent un avantage inattendu, comme gagner à la loterie. Pourquoi ne pas suggérer à vos clients de ne pas tout le dépenser futilement, ce qui est souvent tentant? Vous pourriez leur conseiller de meilleures idées, qui leur permettront de se refaire une santé financière. Ils pourraient utiliser cet argent pour rembourser leur solde de carte de crédit, une partie de leur hypothèque, ou contribuer à leur CELI. Ils peuvent aussi le réinvestir dans leur REER, comme contribution pour l’année fiscale suivante.

6. Emprunter, mais prudemment Si le prêt REER est remboursé dans l’année, alors il vaut la peine, selon Gordon Pape, de contracter un tel prêt pour cotiser à son REER. Il faut cependant éviter les emprunts à long terme, même si les taux d’intérêt sont alléchants. Il faut garder en tête que ces intérêts ne seront pas déductibles d’impôt.

7. Ne pas cotiser si le revenu de retraite sera faible Les REER sont un merveilleux outil d’épargne-retraite, mais ils ne sont pas faits pour tout le monde. Si vous avez des clients qui savent que leur revenu de retraite sera faible, il vaudrait peut être mieux pour eux d’éviter le REER et de considérer le CELI. Gordon Pape rappelle que, comme les retraits des REER et des FERR sont imposables, ces clients pourraient ne plus être éligibles aux prestations fondées sur l’étude du revenu et aux crédits d’impôt. Cela comprend entre autres le Supplément de revenu garanti (ils perdront 50 sous sur chaque dollar de revenu au-delà de 3500 $), au crédit de TPS et au crédit en raison de l’âge. Les retraits d’un CELI ne sont pas, quant à eux, considérés comme un revenu.

8. Priorité : rembourser les prêts dont les intérêts sont élevés

Un client qui est endetté devrait d’abord rembourser ses dettes dont les intérêts sont élevés avant de cotiser à un REER. Un exemple simpliste mais éloquent : si l’on doit choisir, il vaut mieux rembourser le solde de carte de crédit que de contribuer à un REER.