REER : préférence pour la prudence

11 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les Québécois ne devraient pas lésiner sur leurs cotisations REER en 2009. C’est ce qui ressort du 8e sondage annuel mené par le Groupe Investors sur les intentions des Canadiens quant aux placements REER.

En effet, les deux tiers (66%) des Québécois qui déposeront de l’argent dans leur régime d’épargne-retraite contribueront autant, sinon davantage, que l’an dernier. Cependant, la majorité d’entre eux (51%) opteront pour des placements prudents.

À l’échelle du pays, 44% des Canadiens ont manifesté cette préférence accrue pour des investissements prudents dans leur REER. Cela représente une légère hausse par rapport à 2008, où 40% ont répondu ainsi, mais c’est une hausse marquée comparativement à 2007, alors qu’ils étaient seulement 19 % à partager cette opinion.

Pour ce qui est des placements en général, 39% des préretraités québécois disent vouloir investir selon une approche plus prudente en raison de l’incertitude économique. C’est nettement plus que les Canadiens des autres provinces, qui sont 28% en moyenne à adopter ce point de vue. Plus du tiers (37%) des Québécois veulent garder le cap et ne pas modifier leur stratégie (38% pour le reste du Canada).

«Il existe un lien entre le risque et le rendement, mais à trop vouloir jouer de prudence, on en vient à ne plus jouer du tout. Prendre trop de précautions peut vous faire rater des occasions», a commenté Bruno Therrien, planificateur financier au Groupe Investors.

Une retraite retardéeLa récession semble avoir un effet sur le moment du départ à la retraite des répondants, surtout chez les ménages où il y a eu perte d’emploi. En effet, 35% des Québécois songent à repousser la date de leur retraite. Cela se compare à 37% des Ontariens et des Albertains, et à 39% des Britanno-Colombiens.

Les répondants qui préconisent une approche plus défensive par rapport à leur épargne-retraite et qui prévoient continuer à travailler plus longtemps que prévu proviennent des ménages dont un membre a perdu son emploi en 2009. Ce groupe représente 16 % des répondants. Plus de la moitié (54%) d’entre eux disent qu’ils retarderont leur retraite et près du tiers (30%) s’attend à devoir rester au boulot même une fois retraité.

Le sondage du Groupe Investors a été réalisé du 15 au 26octobre 2009 auprès de 2000 ménages canadiens.