Repenser la gestion active

Par La rédaction | 7 août 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Andriy Popov / 123RF

À la fin de 2017, Fidelity International prévoyait le grand retour de la gestion active. Cette fois, c’est au tour d’Assante Gestion de patrimoine de prôner cette forme de gestion. La firme estime même que les gestionnaires actifs devront gérer encore plus activement qu’auparavant les portefeuilles de leurs clients pour produire de bons rendements.

Dans ses perspectives économiques de juillet, la firme canadienne spécialisée en gestion de patrimoine affirme que certains facteurs qui ont stimulé l’économie pourraient diminuer dans un avenir proche parce qu’ils atteignent leurs limites naturelles ou sont confrontés à des défis politiques.

Par exemple, selon Assante, l’indice S&P 500, qui a généré un rendement moyen de 12 % ces dernières années, a profité de mesures de stimulation monétaire telles que la réduction continuelle du déficit, la déréglementation de l’industrie, l’expansion du commerce international, la croissance de la population active et les innovations technologiques. La firme estime que, dorénavant, à l’exception des innovations technologiques, ces facteurs vont perdre de leur capacité à stimuler l’économie, ce qui désavantagerait les investisseurs passifs.

UNE AUTRE GESTION ACTIVE

Mais les gestionnaires passifs ne seront pas les seuls lésés, selon Assante. La firme pense que les gestionnaires actifs devront également changer de stratégie. Ces dernières années, les gestionnaires d’actifs auraient mis trop l’accent sur la production d’alpha, un indicateur de surperformance ou sous-performance d’un fonds ou d’un actif par rapport à son indice de référence, sans accorder plus d’importance au risque de marché auquel les actifs des investisseurs sont exposés. Au contraire, Assante s’assure de gérer tous les facteurs de risques qui pourraient avoir une incidence néfaste sur le rendement global des investisseurs.

La firme canadienne va également à contre-courant des études universitaires qui avancent que 10 % de l’actif du portefeuille doit être géré activement alors que le reste de l’actif serait géré passivement. Selon elle, cette stratégie ne dégagera plus assez de rendement.

Toutefois, la firme invite à la prudence les gestionnaires de portefeuille qui veulent se lancer dans ce type de gestion « plus active ». Selon elle, des ajustements devront être apportés progressivement au portefeuille et les gestionnaires devront faire appel à un large éventail de leviers financiers. Tous les portefeuilles devront être gérés avec plus de flexibilité.

Assante prévoit ainsi que les fonds négociés en Bourse (FNB) auront une grande importance dans les portefeuilles pour aider les gestionnaires actifs à gérer leurs portefeuilles de manière plus efficace. S’ils peuvent augmenter le risque global d’un portefeuille lorsqu’ils sont mal gérés, les FNB passifs et factoriels peuvent être des outils de placement pratiques dans la gestion active de portefeuilles d’actifs multiples. Ils permettent une meilleure répartition de l’actif et améliorent la réactivité face au risque du marché.

La rédaction