Retraite : jeunes, optimistes… et mal préparés!

Par Rémi Maillard | 3 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Les Canadiens de 18 à 24 ans qui entrent sur le marché du travail sont 10 fois plus certains qu’ils vivront mieux à la retraite que leurs aînés actuellement âgés de 55 à 64 ans, révèle une enquête d’opinion commandée par la Banque CIBC.

Mené par Nielsen auprès d’un échantillon de 1734 personnes « d’un océan à l’autre », ce sondage téléphonique révèle également que les attentes diminuent considérablement avec l’âge.

Ainsi, 30 % des 18-24 ans s’attendent à avoir un meilleur train de vie à leur retraite qu’aujourd’hui, comparativement à 17 % des 25 à 34 ans.

Le désenchantement s’accentue en vieillissant, puisque dans la tranche des 55 à 64 ans, seuls 3 % des sondés pensent encore avoir les moyens de mener une vie plus confortable une fois retraités que maintenant.

Le sondage indique aussi qu’une majorité de Canadiens (58 %), surtout ceux de 18 à 24 ans (71 %) et de 25 à 34 ans (68 %), croient qu’il est toujours possible d’épargner tous les mois et d’arrêter de travailler dans la soixantaine.

Plus confiants, mais moins prévoyants

Paradoxe : alors que les jeunes se montrent plus confiants que leurs parents quant à leur avenir économique à long terme, l’enquête démontre qu’ils sont moins susceptibles qu’eux d’épargner.

Concrètement, 40 % des 18-24 ans et 23 % des 25-34 ans admettent ne pas avoir commencé à mettre de l’argent de côté en vue de leurs vieux jours, contre 16 % des Canadiens en moyenne.

Conclusion de CIBC : même si les nouveaux arrivés sur le marché du travail sont optimistes quant à leurs plans de retraite, ils comptent trop sur le temps et ne prennent pas les mesures nécessaires assez tôt pour atteindre leurs objectifs.

Ils peuvent certes profiter des nombreuses années qu’il leur reste avant de quitter la vie active, « mais cela n’est un avantage que si l’on prend des mesures dès maintenant pour commencer à accumuler de l’épargne », explique Christina Kramer, vice-présidente à la direction, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises à CIBC.

« Il n’est pas surprenant que les jeunes soient optimistes quant à leurs attentes de retraite, mais le pessimisme d’un si grand nombre de personnes qui s’en approchent témoigne de l’importance d’avoir un plan financier en place plus tôt », conclut-elle.

À lire : La retraite menacée… par les enfants?

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.