Rude 1er trimestre pour l’industrie canadienne des valeurs mobilières

29 mai 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La rentabilité des courtiers en valeurs mobilières au pays a «chuté brutalement» au 1er trimestre de 2008. En effet, le bénéfice net de l’ensemble de l’industrie s’est établi à 526 millions de dollars, en descente de 44 % sur 2007.

«Cette chute n’est pas surprenante dans le contexte de l’effondrement brutal du cours des actions, des faiblesses décelées dans le système financier mondial et des perspectives économiques et financières incertaines», a déclaré Ian Russell, président et chef de la direction de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM).

Ce sont surtout les activités bancaires d’investissement qui ont fait fondre les bénéfices. Les produits tirés de ces activités ont fléchi de 34 % par rapport à la période précédente pour se chiffrer à 751 millions de dollars. L’ACCVM explique cette sous-performance par la diminution de 23 % de la valeur des émissions d’actions canadiennes et par le plongeon de 40 % des revenus tirés des services-conseils aux entreprises. Dans ce cas-ci, la culbute est attribuable au ralentissement du rythme des fusions et acquisitions, qui ont atteint leur niveau le plus bas depuis le 1er trimestre de 2005.

Les ventes issues de la gestion de patrimoine ont également traîné la patte. Les investisseurs, explique l’ACCVM, ont adopté une «attitude attentiste» face à la glissade des cours boursiers et au regain de volatilité. Les revenus provenant des comptes à honoraires ont reculé de 12 %, tandis que ceux générés par les commissions ont légèrement fléchi, les investisseurs ayant continué à rééquilibrer leurs portefeuilles.

Malgré les difficultés rencontrées pendant le trimestre, le nombre d’employés s’est assez bien maintenu. Le nombre de maisons de courtage est le même qu’au trimestre précédent, et le secteur dans son ensemble ne s’est délesté que de 597 emplois en chiffre net, soit 1,4 % seulement des employés. Les sociétés de courtage intégrées ont été les plus touchées tandis que les sociétés du secteur institutionnel ont, en fait, connu une augmentation nette du nombre d’employés. Dans les sociétés du secteur du détail, le nombre d’employés est resté relativement inchangé.

L’ACCVM demeure généralement optimiste pour ce qui de l’avenir. «Les paramètres fondamentaux du secteur sont solides. Le secteur des valeurs mobilières se redressera lorsque la situation du crédit et les conditions économiques s’amélioreront et que la confiance reviendra dans les marchés», a indiqué Ian Russell.