Scandale Norbourg : Michel Fragasso réfute les prétentions de RSM Richter

12 octobre 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(12-10-2006)Michel Fragasso se dit étonné d’être l’objet d’une poursuite de 300 000 $ intentée contre lui et sa firme de gestion par le syndic RSM Richter, dans la foulée du scandale Norbourg.

Ex-président de Capital Teraxis et du conseil des fonds Évolution, deux entités acquises par Vincent Lacroix, Michel Fragasso aurait encaissé deux chèques de 150 000 $ émis par Norbourg. Selon Radio-Canada, le premier aurait servi à l’épauler financièrement lorsqu’il a brigué les suffrages lors de la campagne électorale fédérale.

Dans un communiqué publié ce matin(jeudi 12 octobre), Michel Fragasso a indiqué que l’argent lui a été versé de manière « tout à justifiable et justifié » à titre de boni de signature et, par la suite, de boni de performance. Le montant lui apparaît comme étant raisonnable, compte tenu des avantages pécuniaires dont il bénéficiait dans ses emplois antérieurs « eu égard à sa notoriété, son expertise et son savoir-faire ». Ces sommes, a-t-il précisé, n’ont aucun lien avec son implication en politique, « quoi que puisse prétendre le syndic ».

Si Michel Fragasso a fait partie de l’organisation de Norbourg après qu’il eut vendu Capital Teraxis et les fonds Évolution, c’est parce qu’il représentait « une caution morale majeure compte tenu du profil de carrière et de la réputation d’intégrité » qu’il possédait. Selon lui, voilà les raisons pour lesquelles Vincent Lacroix « tenait absolument » à ce qu’il demeure avec Capital Teraxis au moment où le président de Norbourg en a fait l’acquisition en 2004.

Michel Fragasso déplore par ailleurs que RSM Richter ait fondé sa poursuite sur des allégations émises par Vincent Lacroix, sans prendre la peine de les contre-vérifier auprès de lui-même. « Il s’agit ici d’une démarche préjudiciable à l’endroit de Michel Fragasso qui a toujours offert une entière collaboration, que ce soit dans le cadre des travaux d’enquête de l’Autorité des marchés financiers ou encore lorsqu’il a été appelé à fournir des informations à la Gendarmerie Royale du Canada », apprend-on dans le commniqué.

RSM Richter n’a pas que Michel Fragasso dans sa mire. Dans sa poursuite déposée hier en Cour supérieure du Québec, le syndic tente de récupérer plus de 3 millions de dollars des individus suivants, tous proches de Vincent Lacroix.

Rémi Deschambault : 954 000 $Éric Asselin : 830 000 $Serge Beugré : 650 000 $Denis Robitaille : 515 000 $Jean Renaud : 460 000 $

En ce qui concerne Vincent Lacroix, rappelons que l’Autorité des marchés financiers a déposé 51 chefs d’accusation contre lui en mars dernier. Les sanctions pénales réclamées consistent en des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 5 ans moins un jour et à des amendes variant entre 20 000 $ et 5 000 000 $, et ce, pour chacune des infractions.