Sell in May and Go Away, une stratégie qui peut jouer des tours

Par Ronald McKenzie | 24 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vos clients tentés de vendre leurs placements en mai, selon le vieil adage Sell in May and Go Away, devrait y penser à deux fois avant de liquider leurs positions.

En effet, BMO Banque privée a examiné cette approche qui consiste à sortir des marchés boursiers au mois de mai pour n’y revenir qu’à l’automne. Est-ce payant?

Eh bien, il appert que cette stratégie a une « valeur historique ». Pour vérifier, BMO a suivi l’évolution d’un investissement de 1000 $US dans l’indice Dow Jones des valeurs industrielles de 1900 à octobre 2012. Elle a divisé chacune des années civiles en deux périodes de six mois, de mai à octobre, et de novembre à avril.

BMO a évalué le comportement de ce placement s’il avait été investi uniquement entre les mois d’avril et de novembre, avant d’être converti en dépôt au comptant non productif d’intérêt pour le reste de l’année. Puis elle a fait l’exercice contraire pour la période de mai à octobre.

Résultats :

  • Le montant de 1000 $US investi uniquement de mai à octobre aurait atteint 2167 $ en octobre 2012, pour un gain annualisé de 0,7 %.
  • Le même montant investi de novembre à avril aurait atteint 122 606 $ au 30 avril 2012, pour un gain annualisé de 4,3 %.

Clairement, le Sell in May and Go Away semble fonctionner.

Toutefois, le rapport de BMO précise que si ce montant de 1000 $US avait été investi toute l’année, il aurait produit un rendement annualisé encore meilleur de 4,7 %.

« Bien que la stratégie de vente en mai soit intéressante, nous ne la conseillons pas à l’investisseur moyen car elle comporte sa part de risque. Notre étude démontre qu’on peut s’inspirer de l’histoire pour naviguer sur les marchés boursiers; toutefois, cet effet calendaire doit s’appuyer sur de solides fondements pour que l’investisseur puisse s’essayer à la synchronisation avec le marché. Nous sommes d’avis que les investisseurs qui conservent leurs placements toute l’année obtiennent généralement les meilleurs résultats », note BMO.

L’institution bancaire prévient que l’histoire peut jouer des tours. Par exemple, si l’investisseur avait vendu au printemps 2009, il aurait raté des gains substantiels durant les mois d’été et aurait encouru des pertes importantes au cours de la période de novembre 1969 à avril 1970. Qui plus est, au Canada, entre 2003 et 2007, les cours des actions ont augmenté durant les mois d’été.

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Ronald McKenzie