Sentry courtise le Québec

Par Denis Méthot | 22 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le chef de la direction de Sentry, Sean M. Driscoll, était présent lors de l’arrêt de la tournée de la société à Québec. Photo : Denis Méthot

La société d’investissements Sentry cherche à gagner du terrain au Québec et à attirer l’intérêt des conseillers en services financiers. La forte participation à sa journée de conférences tenue dans la capitale nationale lundi montre que ses efforts portent leurs fruits, signalent ses organisateurs.

L’événement, présenté dans le cadre de sa Tournée canadienne Sentry 2014, a attiré plus de 125 personnes des quatre coins de la province. C’est une trentaine de personnes de plus que l’an dernier.

Le chef de la direction de Sentry, Sean M. Driscoll, se réjouissait de cette forte assistance. Il y voit un autre signe de la progression en terre québécoise de la société familiale indépendante fondée par son père il y a 17 ans. À l’issue des exposés, il a signalé à Conseiller que l’arrêt à Québec avait été l’un des meilleurs de la tournée.

« On voit que Sentry est une compagnie qui est jeune, mais, malgré sa jeunesse, on réalise qu’elle est bien structurée et elle a connu une belle croissance au cours des dernières années. Les gestionnaires sont sérieux et rigoureux. C’est une société à encourager », a commenté Jacques Adam, de SPL Placements, au terme des présentations.

Avec les quatre portefeuilles de pension personnels qu’elle a lancés le 23 septembre dernier, Sentry gère maintenant 23 fonds ou solutions d’investissements dont les actifs s’élèvent à 15 G$, en hausse de près de 5 G$ depuis l’an dernier. Elle demeure l’une des sociétés d’investissements qui connaît la plus forte croissance au Canada et c’est au Québec qu’elle voit la plus grande progression, affirme ses gestionnaires.

Stratégies de développement au Québec

Fondée en 1997, Sentry vise principalement les gens qui sont de cinq à dix ans de leur retraite ou qui le sont déjà. L’institution canadienne-anglaise n’est présente sur le marché québécois que depuis 2005 et possède un bureau à Montréal depuis seulement cinq ans. Elle avait donc beaucoup de travail à faire pour se faire connaître des conseillers d’ici et de leurs clients.

Son chef de la direction souligne que le Québec représente une pièce majeure dans l’expansion de la société au Canada. Actuellement, elle ne possède que 1 % des parts du marché de la province, contre 3 % en Ontario. Il y a donc beaucoup de terrain à conquérir en sol québécois pour une société en pleine expansion comme la sienne.

Sean M. Driscoll en a fait une de ses priorités et dit prendre les moyens pour élargir sa présence et ses ventes dans la province. Ces dernières années, l’entreprise a embauché plusieurs représentants locaux et fait des efforts de francisation pour rejoindre le marché local. Si toutes les conférences ont été livrées en anglais à Québec (avec traduction simultanée), en revanche, tous les documents étaient fournis dans un français impeccable, note Conseiller.

Un marché distinct

M. Driscoll qualifie le marché québécois de différent, sous certains aspects, du marché canadien-anglais. Il croit que le profil des clients est peut-être plus prudent, mais à la base, la stratégie de Sentry demeure la même que dans le reste du pays : offrir des produits financiers qui répondent aux besoins des investisseurs, de bonnes performances quant aux rendements et développer des relations à long terme.

Au cours des cinq prochaines années, il entend poursuivre les efforts de sa société afin d’augmenter ses parts de marché au Québec. Elle a déjà doublé sa force de vente dans la province durant les deux dernières années. Elle compte maintenant quatre représentants et un cinquième devrait s’ajouter au cours des prochains mois.

Motivations d’un vice-président québécois

Natif de Jonquière, le vice-président associé pour l’est du Québec de Sentry, Marc-André Lessard, travaille dans le milieu des services financiers depuis 15 ans. Il s’est joint à la société fondée par la famille Driscoll il y a plus de deux ans parce que sa philosophie de gestion le rejoint, a-t-il expliqué en entrevue avec Conseiller.

« J’ai toujours cru à la gestion active et à une approche un peu plus spécialisée, a-t-il dit. Je sens vraiment que chez Sentry, les objectifs des gestionnaires sont alignés avec les besoins des investisseurs et des conseillers, c’est-à-dire préserver le capital et assurer des revenus mensuels. Les gens ne veulent pas nécessairement faire des coups de circuit, ils préfèrent surtout que l’on assure la protection de leur capital et un rendement à long terme ».

Une rémunération des gestionnaires différente

La rémunération des gestionnaires représente l’une des grandes différences entre Sentry et les autres sociétés d’investissements, croit Marc-André Lessard.

« Chez Sentry, leur performance est liée aux rendements corrigés au risque dans leur catégorie. On ne leur demande pas simplement de battre leur indice de référence, mais ils doivent aussi gérer le risque. Il faut donc qu’ils donnent le meilleur rendement par unité de risques possible pour aller chercher le meilleur de leur rémunération. Si vous regardez le rendement de nos portefeuilles, nous sommes dans le coup comme les autres, mais si vous regardez les mesures de risque, la volatilité, l’encaissement des baisses, nous avons un net avantage par rapport aux concurrents. Je dis aux Québécois qu’ils auraient intérêt à nous connaître. »

Conseiller à la tournée Sentry :

Denis Méthot