Sept banques soupçonnées de collusion

Par La rédaction | 30 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

La Commission de la concurrence suisse (Comco) vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête contre sept grands établissements bancaires pour « examiner si des accords illicites ont été mis en place » entre eux sur le marché des métaux précieux.

Dans un communiqué publié lundi, la Comco indique qu’elle « dispose d’indices selon lesquels ces banques auraient éventuellement conclu des accords illicites à la concurrence dans le cadre du négoce de métaux précieux ».

L’organisme soupçonne en particulier « des accords possibles dans la fixation des prix », notamment en ce qui concerne les spreads (écarts entre le cours demandé et le cours offert).

RISQUE DE PÉNALITÉS FINANCIÈRES

Les institutions financières concernées sont les banques suisses UBS et Julius Bär, ainsi que Deutsche Bank, HSBC, Barclays, Morgan Stanley et Mitsui.

Outre l’or, les prix de l’argent, du platine et du palladium font partie de l’enquête, entamée il y a quelques mois à la suite d’informations reçues par la Comco, qui refuse de dévoiler sa source, précise le quotidien suisse Le Temps.

D’après un porte-parole de la Comco cité par l’agence Reuters, les conclusions de l’enquête sont attendues pour 2016 ou 2017. Si elles sont reconnues coupables, les banques encourent des pénalités financières, a-t-il ajouté, sans toutefois en préciser le montant.

Selon Les Échos, Julius Bär et Deutsche Bank auraient déjà décidé de coopérer avec les autorités helvétiques.

D’AUTRES TENTATIVES DE MANIPULATION

Cette enquête n’est que la dernière en date d’une longue liste concernant des manipulations présumées sur les marchés des changes et des matières premières, rappelle le journal français.

Ainsi, l’Autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers (Finma) a indiqué l’an dernier avoir décelé une « tentative manifeste » de manipulation des cours des métaux précieux lors d’une enquête ciblant UBS.

De même, quatre grandes banques ont récemment plaidé coupable de tentative de manipulation des taux de change, tandis que six autres ont accepté de payer des amendes totalisant près de six milliards de dollars.
La rédaction vous recommande :

La rédaction