Sept questions sur les FNB

2 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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À l’instant d’un nombre croissant d’investisseurs, vos clients s’intéressent-ils de plus en plus aux fonds négociés en Bourse? Les FNB suscitent en tout cas un grand intérêt auprès des abonnés du site Morningstar Canada. Des centaines de questions ont jusqu’ici été envoyées à la firme d’information financière. Voici un aperçu de ce qui est le plus demandé.

1. Quelle différence y a-t-il entre le cours d’un FNB et sa valeur liquidative par part (VLPP)? Le cours boursier d’un FNB fluctue constamment en raison des variations entre l’offre et la demande pour ses parts, explique Morningstar Canada. Au contraire, la VLPP de ce FNB ne sera calculée qu’une fois dans la journée, à la clôture de la séance boursière. Elle est déterminée par le prix des actifs sous-jacents. Cela signifie que lorsque la demande pour un FNB dépasse l’offre, le prix des parts peut être supérieur à la VLPP. À l’inverse, quand l’offre surclasse la demande, il est possible que le FNB s’échange à rabais par rapport à sa VLPP.

« Cependant, les FNB ne se négocient habituellement pas longtemps à des primes ou rabais marqués parce que certains teneurs de marché particuliers que l’on appelle des participants autorisés peuvent créer ou racheter des parts auprès de la compagnie de fonds pour atténuer les primes et les rabais », souligne Morningstar Canada. Les fonds communs traditionnels n’ont pas ce mécanisme de création et de rachat, car le nombre de leurs parts est prédéterminé.

2. Pourquoi dit-on des FNB qu’ils sont fiscalement avantageux? Lorsqu’un FNB rachète des parts, il les échange en nature, plutôt qu’en argent comptant, contre un panier des actifs sous-jacents. Ce processus permet d’éviter la création de gains en capital imposables entre les mains des investisseurs.

Mais ce n’est pas toujours possible de fonctionner ainsi. Par exemple, lorsqu’un FNB doit rééquilibrer son portefeuille pour respecter l’indice qu’il calque, il doit vendre ses actifs sous-jacents sur le marché libre. Ces ventes peuvent produire des gains en capital imposables, qui seront refilés aux porteurs de parts. « Heureusement, il y a un mécanisme en place qui contribue à minimiser ces gains en capital », note Morningstar Canada.

3. À quelle fréquence les indices sont-ils rééquilibré? En général, tous les trimestres ou chaque année.

4. Les FNB doivent-ils reproduire parfaitement les indices qu’ils pistent? Certains les reproduisent intégralement. Dans certains autres cas, c’est plus compliqué, car une « duplication indicielle totale peut s’avérer prohibitive et inefficiente », indique Morningstar Canada.

Les grands indices d’obligations d’entreprises, par exemple, peuvent contenir des milliers d’actifs sous-jacents, dont beaucoup ne sont pas du tout liquides. Calquer parfaitement ce genre d’indices peut devenir un handicap sérieux. Dans ce cas, le FNB peut faire une « duplication partielle », c’est-à-dire investir dans un échantillon représentatif des composantes de l’indice et chercher à décrocher des rendements très semblables à ceux de l’indice original.

5. Des FNB de marchandises contiennent, non pas les marchandises elles-mêmes, mais des contrats à terme sur ces actifs. Cela peut-il être problématique? Oui, car les contrats à terme sont des produits dérivés qui ont des échéances fixes et une valeur intrinsèque qui diminue avec le temps. Par conséquent, le rendement des FNB qui pistent des indices de contrats à terme peut différer substantiellement du rendement comptant des marchandises sous-jacentes.

6. Les FNB des marchés émergents constituent-ils encore de bons placements? Les perspectives de croissance à long terme des pays émergent restent bonnes, « mais l’inflation est en hausse à court terme, et nous commençons à voir les banques centrales augmenter leurs taux d’intérêt », constate Morningstar Canada. Les FNB qui calquent des indices de marchés émergents pourraient être plus volatils à court terme. Dans l’ensemble, Morningstar Canada estime qu’une «affectation modeste» aux marchés émergents est appropriée au sein d’un portefeuille diversifié.

7. Doit-on utiliser des stops de protection lorsqu’on négocie des FNB? Morningstar Canada ne le conseille pas. En effet, durant les périodes de volatilité élevée, les cours peuvent chuter brusquement en très peu de temps, et remonter rapidement en un temps record. Les investisseurs qui auront placé des stops de protection se feront sortir du marché en subissant de lourdes pertes, et ils risquent d’être absents des parquets boursiers lors de la poussée qui suit, presque toujours inévitablement.

« À moins de constamment surveiller les marchés pendant qu’ils sont ouverts, nous vous recommanderions de vous servir d’ordres à cours limité. Bien qu’il n’y ait pas plus ordinaire que ces derniers, vous savez exactement où votre ordre sera exécuté, et ils font beaucoup pour vous assurer que votre position ne vous échappe pas », conclut Morningstar Canada.

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