Services financiers: la moitié des employés voudraient quitter

Par Ronald McKenzie | 25 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Résultats préoccupants d’un sondage de la firme Deloitte : près de la moitié (49 %) des employés du secteur des services financiers au Canada et ailleurs dans le monde auraient l’intention de quitter leur boulot.

Apparemment, les employés en question réagissent mal aux mises à pied et aux gels de l’embauche qui ont été décrétés en réponse à la crise financière. On pourrait croire que ce bassin de main-d’œuvre se bousculerait aux portes des cabinets et des institutions financières pour demander du travail, mais il ne semble pas que ce soit le cas. Près du tiers (29 %) des employeurs éprouvent des difficultés à combler les postes disponibles. Loin de s’améliorer, la situation pourrait s’aggraver une fois que les conditions économiques se seront replacées, car les employés qui sont demeurés en place profiteraient de l’embellie pour tirer leur révérence.

Ce danger ne passe pas inaperçu : près des deux tiers (65 %) des directeurs de ces entreprises craignent effectivement de voir leurs employés de talent remettre leur démission au terme de la récession. Certains ont déjà adopté des mesures destinées à les retenir, mais d’autres restent en mode attente. Lorsque la reprise sera au rendez-vous, estime Deloitte, ces derniers seront clairement désavantagés.

Les X, les Y, les deux ? Le sondage révèle également que les directeurs n’ont qu’une idée approximative du profil des employés qui songent à abandonner leur navire. En général, ils pensent que ce sont surtout des jeunes issus de la génération Y. Or, les données de Deloitte montrent que ce sont à la fois des employés des générations X (plus vieux) et Y qui mûrissent ce genre de décision.

Deloitte conclut que les entreprises des services financiers ne doivent pas tergiverser et mettre immédiatement en place des programmes de rétention de leurs employés qualifiés. Sinon, elles pourraient assister, impuissantes, à l’exode de leurs meilleurs éléments. Cet exercice exigera toutefois une connaissance des changements démographiques et une adaptation des méthodes de gestion du personnel.

Ronald McKenzie