Souples, les REER autogérés

13 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un régime autogéré peut convenir à plus d’investisseurs qu’on ne le croit. Ceux-ci peuvent bien sûr utiliser un REER autogéré pour prendre eux-mêmes leurs décisions de placements, mais aussi faire appel à un conseiller.

Le principal avantage d’un compte autogéré est qu’il ouvre la porte à une grande gamme d’investissements à partir d’un compte unique, souligne Matthew Elder, directeur de Sensible Communications et collaborateur de Morningstar.ca. Un compte unique facilite la tenue de dossiers, si l’on compare avec un investisseur qui aurait par exemple des CPG auprès de deux banques et des fonds communs auprès de trois différentes compagnies de fonds. Dans ce cas, le contribuable se retrouvera avec cinq séries différentes de relevés pour les impôts.

Un REER autogéré est un compte de fiducie dans lequel un investisseur peut détenir l’ensemble de ses placements REER. Dans ce type de régime, rappelle l’Agence du revenu du Canada, les titres ne peuvent pas être inscrits directement au nom de l’investisseur.

Un grand nombre de placements sont admissibles dans les REER autogérés, dont : • les liquidités; • les obligations et obligations non garanties (débentures); • les hypothèques assurées par le gouvernement; • les actions de sociétés cotées sur un marché boursier canadien; • les options de vente d’action; • les fonds communs et distincts qui répondent aux exigences d’admissibilité des REER; • les lingots d’or et d’argent.

En outre, il n’y a pas de limite pour la proportion de contenu étranger. M. Elder souligne que « de nombreux placements étrangers sont aussi admissibles, y compris des actions cotées à des bourses étrangères spécifiées, ainsi que les obligations de certains gouvernements étrangers ».

La perception des conseillers En janvier 2011, le sondage annuel La référence de l’industrie, réalisé par Conseiller, s’est penché sur le sujet des comptes autogérés. Une des questions aux conseillers était « À votre avis, pourquoi ces clients ont-ils un compte autogéré? ». Parmi les conseillers participant au sondage, 21 % ont répondu « pour jouer à l’argent », 18 % ont répondu « pour le contrôle ou le plaisir que cela procure » et 15 % ont répondu « pour payer moins de commissions et de frais ».

Dans un compte autogéré, il y a des frais de transactions et des frais de base qui s’appliquent. La redevance annuelle du dépositaire varie entre 25 $ et 250 $, selon l’institution et la taille du compte. Lorsque les actifs dépassent un certain niveau, il peut y avoir une exemption des frais de base. Selon Matthew Elder, un client doit au moins avoir un compte de 25 000 $ pour que cela en vaille la peine.

Souplesse Il est possible d’intégrer à un REER autogéré des titres déjà détenus dans un compte non enregistré. Dans certains cas, cela aura une incidence fiscale, puisque les parts ne seront plus au nom de l’investisseur et qu’elles deviendront la propriété du compte de fiducie. « Vous pouvez aussi échanger des titres à l’intérieur et à l’extérieur de votre régime, du moment que les valeurs marchandes de ces titres sont équivalentes au moment où la transaction a lieu », souligne M. Elder. Cela permet notamment de faire un rééquilibrage de la répartition des actifs, sans impact fiscal.

Les stratégies appliquées aux régimes autogérés peuvent donc être complexes et il est préférable pour un client de consulter un comptable, un planificateur financier ou un conseiller.