Suivre l’humeur des journalistes financiers pour juger de l’état des marchés

24 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Comme la majorité des gens, les animateurs de télévision et de radio sont influencés par l’interaction entre ce que la psychologie appelle les « trois cerveaux », concept introduit par Paul Mac Lean en 1969.

Si vous suivez les journalistes et chroniqueurs financiers sur BFM radio, Argent ou Bloomberg, dont les messages sont plus instantanés que dans des émissions préparées d’avance telle que RDI économie, vous constaterez que le ton de leur voix, leur langage non verbal et leur perception négative ou positive du marché varient selon les fluctuations des Bourses et influencent grandement l’opinion de leur auditoire.

Quand les Bourses sont en fort déclin, le ton de voix change et devient plus bas, plus tendu et plus nerveux, ce qui reflète les sentiments personnels des commentateurs financiers et boursiers. Ainsi, leurs opinions pessimistes sont exposées. C’est aussi vrai pour les journalistes de Bloomberg qui, lorsque le marché boursier est à la baisse, ont tendance à véhiculer des messages négatifs. Le contraire se produit également : quand les marchés montent et performent, les messages sont positifs.

Ceci a pour effet de renforcer et amplifier les tendances déjà présentes, qu’elles soient positives ou négatives.

Trois cerveaux

Le comportement humain est influencé par la communication entre trois parties :

  • Le troisième cerveau qui, selon les recherches du Dr Jean- Michel Oughourlian, est celui qui réagit le plus rapidement. Quand la Bourse baisse, la majorité des gens imitent les réactions négatives des autres, ce qui engendre un cercle vicieux difficile à rompre. Cette zone du cerveau se situe dans notre front ;
  • Le cerveau émotionnel est celui qui gère nos humeurs. Si vous êtes anxieux à cause de la chute des Bourses, c’est lui qui vous rendra encore plus stressé et craintif dans vos expressions verbales, non verbales et écrites ;
  • Le cerveau cognitif est notre cerveau rationnel. C’est lui qui vous influence dans vos décisions financières à long terme. Toutefois, il réagit plus lentement et à tête reposée.

Solutions pour mieux gérer la réalité

Prenez un temps de réflexion pour faire votre propre diagnostic de la situation. Est-ce que les journalistes financiers et vous-même êtes envahis par une force d’imitation (troisième cerveau) ou par vos émotions (cerveau émotionnel)? Si vous pensez que oui, prenez un peu de recul et attendez, car le cerveau rationnel prendra finalement le dessus et éclairera vos perceptions et vos décisions.