Surprenante économie canadienne

Par La rédaction | 1 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Oil pump and storage tanks at south end of California’s Central Valley.

La bonne performance du PIB canadien depuis le début de l’année surprend agréablement Benoit P. Durocher. La croissance de l’économie est plus rapide que ce que l’économiste principal du Mouvement Desjardins avait anticipé.

En particulier, le secteur de l’extraction minière, de pétrole et de gaz a augmenté de 2,7 % depuis la fin de 2012. Non seulement la production de pétrole a continué à récupérer des difficultés rencontrées en 2012, mais l’extraction minière connaît un regain d’activité significatif avec une hausse cumulative de 10,6 % depuis septembre dernier.

La production de l’ensemble du secteur de l’extraction minière, de pétrole et de gaz a dépassé en février son sommet historique de septembre 2011. « Visiblement, la récupération ayant gonflé les résultats des derniers mois semble être complètement réalisée. Dans ces conditions, le potentiel de croissance de cette industrie pourrait ralentir au cours des prochains mois, surtout dans un contexte où la demande pour les matières premières reste entravée par les difficultés de l’économie mondiale », nuance toutefois l’expert.

Du côté des services, la progression est beaucoup plus stable avec un gain mensuel moyen de 0,1 % au cours des six derniers mois. Cela témoigne d’une « croissance assez modérée », un constat conforme aux anticipations d’une économie canadienne touchée par des conditions économiques plus difficiles.

Benoit P. Durocher doute que l’économie canadienne puisse conserver un rythme tout aussi rapide dans les mois à venir. Et ce, pour trois raisons.

1. Tout indique que les manques à gagner dans certaines industries ont été rattrapés.

2. L’économie canadienne continue de montrer des signes d’une demande intérieure assez faible, avec notamment une tendance à la baisse au sein du marché immobilier.

3. Le commerce extérieur continuera de souffrir des difficultés de l’économie mondiale et de récents signes d’essoufflement de l’économie américaine.

« Si l’on ne peut espérer que la croissance reste aussi vigoureuse dans les mois à venir, les gains obtenus en janvier et en février procurent néanmoins un acquis significatif pour le premier trimestre de 2013 », se réjouit le spécialiste.

Selon ses estimations, l’ensemble du premier trimestre pourrait se solder par une hausse du PIB réel entre 2,0 % et 2,5 %. « Il s’agit d’un pronostic nettement plus élevé que notre prévision initiale tablant sur une hausse d’environ 1 % », conclut Benoit P. Durocher.

La rédaction