Taux hypothécaires : des hauts et des bas

Par La rédaction | 14 mai 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Anna Tsekhmister / 123RF

La Banque de Montréal (BMO) annonçait récemment le plus gros rabais jamais accordé par une grande banque canadienne sur son prêt hypothécaire à taux variable, rapporte le Financial Post.

La BMO a pris l’habitude de baisser ses taux avec l’arrivée du printemps, mais elle fait fort cette année. Son taux variable sur cinq ans est à 2,45 % jusqu’à la fin mai, soit un plein point de pourcentage sous son taux préférentiel.

Selon RateSpy.com, ce serait le plus gros rabais jamais offert par une des six grandes banques canadiennes.

RBC, la TD et la Scotia offrent des taux variables de 2,75 % en ce moment. Même HSBC Holdings, qui propose depuis près d’un an des taux plus bas que ceux des grandes banques, ne fait pas mieux que BMO, avec un taux de 2,49 %.

DE LA NOUVELLE COMPÉTITION

Pour Paul Gammal, porte-parole de la BMO, le taux de son institution financière témoigne de l’environnement compétitif dans lequel évoluent les banques.

De son côté, Robert McLister, fondateur de RateSpy.com soutient que « la croissance des hypothèques des banques est la plus lente depuis 2001, mais qu’il y a tout de même une compétition sérieuse et de plus en plus intense de la part de joueurs comme HSBC et de courtiers en ligne ». Selon lui, BMO a senti la pression et fait ce qu’elle croit devoir faire pour conserver ses parts dans un marché immobilier qui ralentit.

LES TAUX FIXES GRIMPENT

Si les taux variables baissent, les taux fixes font le chemin inverse.

À la fin avril, la Banque TD a augmenté de 45 points de base son taux fixe pour une hypothèque cinq ans, le faisant passer à 5,59 %. RBC a rapidement suivi, haussant son taux de référence à 5,34 %, avant que la CIBC ne fasse passer le sien de 4,99 à 5,14 %. Scotia a aussi établi son taux fixe à 5,34 %.

La BMO a pour sa part haussé son taux à 5,19 %. Ces augmentations tiendraient à la force des rendements obligataires, lesquels impliquent des coûts d’emprunt plus élevés pour les banques.

La rédaction