Temps propice pour acheter des actions américaines

30 août 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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The stars and stripes with dollar bills of the USA

Le marché des actions américaines offre actuellement des occasions d’achat comme on en voit rarement, déclare tout de go Larry Sarbit.

Le président de Sarbit Advisory Services et sous-conseiller de la firme IA Clarington estime que les investisseurs canadiens devraient profiter de la morosité de l’économie américaine pour faire le plein d’actions d’entreprises vendues à des prix qui battent toute concurrence. « Comme l’a dit sir John Templeton, les marchés haussiers naissent à partir du pessimisme des investisseurs. Ils croissent lorsque leur scepticisme apparaît, deviennent matures lorsqu’ils deviennent optimistes et meurent quand ils tombent dans l’euphorie », note Larry Sarbit.

Or, note-t-il, le pessimisme des investisseurs vis-à-vis des titres américains atteint présentement son zénith. Les données sur l’emploi et l’immobilier sont catastrophiques, la dette des ménages et du gouvernement central se situe à des niveaux sans précédent, les mesures de stimulation économique ne semblent plus fonctionner, etc.

Durant les sept premiers mois de 2010, les investisseurs américains ont retiré plus de 33 milliards de dollars US des fonds communs d’actions américaines. « Ce genre d’unanimité est hors du commun. En 31 ans de carrière, je n’ai vu un tel sentiment généralisé que quelques fois seulement : lors du creux boursier de 1982, durant la ruée vers les métaux précieux à la fin des années 1970 et au moment de la fièvre des titres technologiques au début de 2000 », souligne Larry Sarbit.

Cesser de bouder le plus gros marché boursier du monde La plupart des conseillers qu’il rencontre lui livrent le même message : les investisseurs canadiens ne veulent rien entendre des actions américaines. Dans un sens, il les comprend. Les actions canadiennes tirent assez bien leur épingle du jeu boursier. Et la force de notre huard pénalise ceux qui se sont procurés des titres libellés en dollars américains.

Or, ceux qui recherchent la croissance font fausse route s’ils concentrent leurs placements au Canada. « Au cours de la prochaine décennie, c’est du côté des États-Unis qu’ils pourraient faire beaucoup d’argent. Je serai sidéré s’ils n’y parviennent pas », promet Larry Sarbit.

Que ceux qui croient que le pays de l’oncle Sam est au bord de l’effondrement se détrompent, ajoute-t-il. « Les États-Unis ont connu de pires moments. Certes, il faudra du temps et beaucoup d’argent pour qu’ils sortent de leur marasme. Mais les États-Unis sont une nation vivante. Les Américains sont des entrepreneurs nés dont la capacité d’adaptation est très élevée. Ils acceptent difficilement d’être relégués au second rang », plaide Larry Sarbit.

70 % dans les actions US Profitant des occasions que recèlent les Bourses américaines, le réputé gestionnaire indique que ses portefeuilles sont investis à 70 % dans les actions US. Et il poursuit ses emplettes « presque tous les jours ».

Il incite les investisseurs canadiens à l’imiter. Ceux qui attendent que les conditions soient meilleures pour acheter des titres américains risquent d’entrer dans le marché trop tard. « Les choses ne peuvent que s’améliorer. C’est le moment d’en profiter, car cela ne durera pas éternellement », conclut Larry Sarbit