Un avenir vert pour les placements

Par Vikram Barhat | 7 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un programme de conférences participatives sur l’investissement social, appelé Eye4Impact, a débuté le 29 mars à Montréal. Cette initiative est soutenue par TBC Capital Inc., société de services financiers montréalaise qui s’est donnée pour mandat d’offrir des stratégies et des solutions de placement axées sur l’investissement social.

La conférence inaugurale de ce programme a été prononcée par Russell Read, ancien chef des placements du California Public Employees’ Retirement System (CALPERS). M. Read est actuellement président et associé directeur général de C Change Investments, société financière américaine qui veut mobiliser deux milliards de dollars pour des investissements sociaux appuyant l’innovation dans l’énergie et les matériaux.

S’adressant à un auditoire réuni pour le déjeuner, M. Read a affirmé que les investisseurs désireux de surfer sur la prochaine vague de croissance économique devraient se concentrer sur l’énergie, les ressources naturelles, les technologies durables et l’efficacité énergétique.

Reconnaissant que le secteur de l’énergie avait perdu la faveur des investisseurs depuis les années 1980, il a souligné qu’il connaît désormais un retour en force.

«Les possibilités de placement sont les plus convaincantes des 20 dernières années, a-t-il insisté. Nous assistons à une réorientation fondamentale vers les marchés émergents, vers l’énergie, les matériaux et les infrastructures.»

Selon lui, la construction, l’énergie et les matériaux sont au coeur de l’innovation humaine, au centre du progrès.

L’énergie, les marchés émergents et les infrastructures sont les thèmes qui exigent un nouveau capitalisme, de nouveaux instruments financiers et de nouveaux professionnels.

Les jours où l’on pouvait simplement investir dans un fonds diversifié d’actions et d’obligations nord-américaines, travailler de 9 à 5 et se congratuler sont probablement derrière nous, a-t-il averti, tout en donnant l’assurance qu’il restait des possibilités de placement de grande qualité.

«J’affirmerai que la qualité des placements n’a pas baissé à l’échelle mondiale; nous trouvons aujourd’hui des occasions aussi convaincantes qu’il y a cinq, dix ou vingt ans.»

Depuis 2002, ces occasions se retrouvent de plus en plus dans les marchés émergents, qui occupent désormais une place centrale dans l’économie mondiale. «C’est un immense changement, a souligné M. Read. Ces marchés que l’on pouvait entièrement négliger sont devenus incontournables, rehaussant l’importance de l’énergie et des matériaux qui jouent un rôle dominant dans leur développement.»

Les sociétés américaines de capitaux privés et de capital de risque apprennent à se concentrer sur l’énergie et les matériaux. Qualifiant ces secteurs de nouvelles occasions, M. Read affirme que celles-ci sont tout à fait différentes «de ce que nous avons vu par le passé, mais aussi nombreuses et convaincantes».

«Nous ne nous sommes pas adaptés à ces nouvelles occasions et nous devrons réviser nos hypothèses actuarielles à l’avenir, a-t-il souligné. Si nous avons investi dans un portefeuille diversifié d’actions et d’obligations nord-américaines, nous ne devrions pas être aussi convaincus d’obtenir les mêmes rendements que par le passé.»

L’innovation est passée du côté de l’énergie et des matériaux pour la première fois en plusieurs décennies.

Cette première conférence du programme a réuni quelques 180 participants éminents du pays à la Salle Tudor, la plus ancienne salle de concert de Montréal, dans le grand magasin Ogilvy.

Geoffrey Moore, cofondateur et chef de la direction de TBC Capital Inc, indique que sa société invitera d’autres investisseurs sociaux et entrepreneurs sociaux de renom à Montréal.

Parmi les prochains conférenciers, nous retrouverons Michael Van Patten, chef de la direction et fondateur de Mission Markets et Mission Markets Earth LLC, bourse en ligne facilitant les opérations sur crédits environnementaux et les mécanismes de financement axés sur la conservation de l’environnement, et Charles Leitner, chef de la direction de Greenprint Foundation, alliance mondiale de propriétaires et investisseurs immobiliers et institutions financières qui se sont engagés à réduire les émissions de carbone dans le secteur immobilier mondial.

Vikram Barhat