Un investisseur perd 1 G$ en 24 heures

Par La rédaction | 17 mars 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’homme d’affaires américain Bill Ackman a perdu mardi 1 G$ dans l’effondrement boursier du laboratoire pharmaceutique Valeant, dont il est un des principaux actionnaires, rapporte l’Agence France-Presse.

Figure emblématique de Wall Street, l’investisseur détient 9 % du groupe canadien par l’entremise de son fonds Pershing Square. Or, cette participation, qui équivaut à près de 31 millions de titres Valeant, a perdu environ la moitié de sa valeur en l’espace de seulement 24 heures.

Lundi, elle valait en effet un peu plus de 2,12 G$ à la clôture de la Bourse de New York, mais avec le plongeon de près de 50 % de l’action durant la séance de mardi, sa part ne valait plus qu’un peu plus de 1,12 G$.

DANS LA LIGNE DE MIRE DE LA SEC

Autrefois l’une des entreprises les mieux évaluées du Canada, Valeant s’est retrouvée ces derniers mois au cœur de controverses qui ont terni sa réputation, rappelle La Presse Canadienne.

Ainsi, le prix de son action a été réduit de plus de 80 % depuis octobre 2015, moment où un rapport critique a dévoilé des soupçons de manipulation comptable découlant de sa relation avec la société pharmaceutique américaine de ventes par correspondance Philidor, tandis que des élus du Congrès américain l’ont accusée d’avoir procédé à des hausses de prix injustifiables pour certains traitements. Valeant a rejeté ces accusations et néanmoins diligenté une enquête interne sur ses liens avec Philidor.

La société fait par ailleurs l’objet d’une enquête de la commission des valeurs mobilières des États-Unis (Securities and Exchange Commission ou SEC).

LE PIRE RESTE PEUT-ÊTRE À VENIR

Valeant a également inquiété les investisseurs mardi soir en reconnaissant que le pire restait peut-être à venir, indique l’AFP.

Toujours en attente de boucler ses comptes 2015, le laboratoire a fait état d’une perte de 336 M$ au dernier trimestre l’an dernier, soit nettement en deçà des attentes des analystes. Plus inquiétant, il a fortement revu à la baisse ses perspectives pour l’exercice en cours.

Tous ces événements n’ont cependant pas ébranlé la confiance de Bill Ackman en la capacité du groupe et de ses dirigeants à retourner la situation, souligne l’agence de presse française.

« Nous allons jouer un rôle plus proactif au sein de l’entreprise pour maximiser la valeur de notre investissement », a-t-il ainsi promis dans une lettre envoyée aux régulateurs américains.

RAPPORT ANNUEL 2015 RETARDÉ

Se disant persuadé que les activités franchisées de Valeant valaient beaucoup plus que ce que leur prêtent les observateurs, l’homme d’affaires a néanmoins admis qu’il allait être nécessaire de « restaurer la confiance des investisseurs en la direction et en la gouvernance de l’entreprise ».

De son côté, la compagnie pharmaceutique a annoncé qu’elle retarderait le dépôt de son rapport annuel de 2015 auprès des autorités réglementaires afin de lui donner le temps d’évaluer l’impact de sa relation passée avec Philidor.

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