Un régime de retraite pour chaque Canadien

26 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Et si l’on créait, au Canada, un régime de retraite à cotisations déterminées interentreprises auquel tous les employeurs, y compris les travailleurs autonomes, pourraient participer automatiquement. Une telle initiative permettrait ainsi à un plus grand nombre de Canadiens de bénéficier d’un régime de retraite. L’idée commence à faire son bonhomme de chemin dans l’Ouest du pays, et également ici au Québec.

Récemment, Tom Reid, vice-président principal, Régimes collectifs de retraite, à la Financière Sun Life, a déclaré que les employeurs qui choisiraient d’adhérer au régime de retraite à cotisations déterminées sélectionneraient un fournisseur qualifié, et tous leurs employés y seraient inscrits automatiquement. «Bien que les employeurs pourraient choisir de ne pas participer au régime, nous pensons que les pressions exercées par le marché de l’emploi, l’encouragement donné par l’adhésion automatique et la faiblesse des frais entraîneront une participation importante, ainsi qu’une augmentation considérable du taux d’épargne-retraite au Canada.»

Des frais de gestion élevésLes promoteurs de régimes canadiens paient en moyenne, à leurs fournisseurs de régimes, des frais moins élevés que ceux qui sont exigés aux États-Unis, qui s’élèvent à 93points de base, selon une récente étude menée par Deloitte sur les frais exigés dans le cadre des régimes de retraite à cotisations déterminées / les régimes 401(K), chez nos voisins du Sud.

En comparaison, les frais exigés pour l’ensemble des régimes de retraite collectifs canadiens de la Sun Life sont en moyenne de 60 à 70points de base. Pour les deux tiers de ces régimes, ces frais s’élèvent à moins de 100points de base et pour la moitié d’entre eux, à moins de 75 points de base.

Le coût de la solution proposée dépendrait de facteurs comme les taux de participation, les dépôts annuels et le solde de l’actif, mais M. Reid est persuadé qu’un régime à cotisations déterminées interentreprises permettrait de réaliser les mêmes économies d’échelle que celles dont les employeurs de plus grande taille bénéficient à l’heure actuelle.

M. Reid croit que la solution du secteur privé est la meilleure solution pour résoudre le problème qui se pose actuellement en ce qui concerne l’insuffisance de l’épargne-retraite.

«Les fournisseurs canadiens de régimes de retraite et d’épargne offerts en milieu de travail sont spécialisés dans ce domaine; ils disposent de la technologie, des systèmes d’exploitation et des structures de gouvernance, et ils connaissent la clientèle, a ajouté M. Reid.Ils possèdent également le réseau de distribution nécessaire pour rejoindre les employeurs des petites et moyennes entreprises et la motivation pour contribuer à le faire. Si nous pouvons abolir les barrières qui empêchent la création des régimes interentreprises, avons-nous réellement besoin de mettre au point un nouveau programme de retraite administré par l’État?»