Un site Web pour coter les conseillers

Par David Santerre | 5 août 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Medames et messieurs les conseillers, préparez-vous à être critiqués par vos clients publiquement!

D’ici quelques semaines, un nouveau site Web, kyfa.com, acronyme de Know Your Financial Advisor, sera opérationnel et, entre autres fonctions, il permettra aux clients investisseurs de donner leurs impressions sur les services que vous leur apportez, de votre entregent à la qualité des informations que vous leurs fournissez, en passant par la pertinence des stratégies que vous mettez en œuvre pour faire fructifier leurs avoirs.

Les fondateurs de ce site Web se défendent bien de vouloir instaurer un système du même type que celui qui a été mis en place pour coter les médecins, avec ratemds.com, sur lequel on retrouve parfois des commentaires désobligeants, voire méprisants, sur certains médecins.

«Ratemds.com, nous le voyons un peu comme une sorte de spam. Nous sommes à mettre sur pied une façon qui permettra de filtrer les commentaires. Nous ne souhaitons pas voir que des commentaires positifs, mais le conseiller devra d’abord authentifier si la personne qui émet un commentaire à son endroit est bel et bien un de ses clients», explique Christian Gradley, chef de la direction de kyfa.com.

Mais le site ne sera selon lui pas qu’un simple outil de cotation des conseillers financiers. Il permettra aux clients potentiels d’entrer en contact avec plus de 80 000 conseillers au Canada, ou de demander des conseils dans sa recherche d’un conseiller par exemple.

«C’est toujours une opération délicate pour les clients que d’entrer dans le bureau d’un conseiller qu’ils ont trouvé dans l’annuaire téléphonique et au sujet duquel ils n’ont aucune information», affirme M. Gradley.

Pour lui, le site servira aussi aux conseillers puisqu’ils pourront s’y créer une page personnelle et interagir avec les clients potentiels.

«Pour les conseillers, ce sera un bon outil de prospection. On veut que l’information sur le site soit transparente et serve tout le monde, les clients comme les conseillers», poursuit Christian Gradley.

Le site n’est pas encore opérationnel, mais le sera bientôt, le temps, selon M. Gradley, de présenter le projet surtout aux grands cabinets et aux conseillers qui seront visés.

Il affirme aussi qu’un processus de traduction pour rendre le site convivial aux clients québécois est en cours.

David Santerre