Une bulle des titres internet?

Par Dominique Lamy | 24 février 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En cinq ans, le « NASDAQ Internet Index » a grimpé de plus de 475 %, rapporte le New Yorker. Est-ce que des titres boursiers populaires tels que LinkedIn, Amazon, eBay, Expedia, Twitter et Netflix sont effectivement trop coûteux pour être ajoutés aux portefeuilles de vos clients?

John Cassidy, l’auteur du livre « Dot.con : How America Lost Its Mind and Money in the Internet Era », est de cet avis. L’explosion de l’indice en question pourrait même suggérer que nous sommes en présence d’une bulle spéculative similaire à celle des années 1990-2000.

M. Cassidy aurait étudié la performance des entreprises mentionnées en se basant notamment sur quatre critères d’analyse, dont le ratio du cours sur le bénéfice, et le ratio du cours sur l’actif net.

De façon générale, Twitter (TWTR-N), Pandora (P-N), Groupon (GRPN-Q) et Zynga (ZNGA-Q) sont les titres les plus chers de l’univers Internet. Ces entreprises n’ont d’ailleurs toujours pas démontré leur capacité à réaliser du profit, trimestre après trimestre.

Du côté des firmes rentables, Amazon (AMZN-Q) et LinkedIn (LNKD-N) sont les plus chèrement évaluées, selon les quatre critères retenus par l’auteur. Le marché semble d’ailleurs avoir une confiance inébranlable en Jeff Bezos, fondateur d’Amazon. Ce dernier titre se négocie à 612 fois les profits réalisés, à 17 fois sa valeur comptable et à 43 fois les flux de trésorerie générés.

Aux fins de comparaison, le titre d’AOL (AOL-N) s’échange à un ratio raisonnable de 1,7 fois sa valeur comptable.

Les titres de LinkedIn (LNKD-N), Netflix (NFLX-Q) et Facebook (FB-Q) se négocient respectivement à 941, 232 et 105 fois les bénéfices réalisés.

C’est cher payé pour du rendement espéré!

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Dominique Lamy