Vendez vos actions canadiennes, dit Clément Gignac

(21-11-2006)Cité dans le Globe and Mail, Clément Gignac recommande aux investisseurs canadiens de liquider leurs positions dans l’indice S&P/TSX afin d’investir à l’étranger.

C’est que l’économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale demeure perplexe vis-à-vis des gains « inégalés » de l’indice phare de la Bourse canadienne. Ou bien nous entrons dans une nouvelle ère pour les matériaux de base, dit-il, ou bien nous assistons à la création d’une bulle boursière créée par des acteurs non traditionnels comme les fonds de couverture.

La vérité pourrait résider dans le prix de l’énergie, pense Clément Gignac.

Le baril de brut se négocie actuellement sous les prix prévus pour 2007 et 2008. Ces prix sont même inférieurs à ce qu’avaient anticipés les analystes les plus « pessimistes ». De plus, on s’attendait à ce que le prix du pétrole reste élevé en raison d’une saison d’ouragans plus intense que celle de 2005 et des dispositions qu’était censées prendre l’OPEP pour soutenir les prix internationaux. Rien de cela ne s’est produit. Dans ce contexte, les investisseurs qui croient que les marchés continueront à être stimulés par les prix de l’énergie s’exposent à des lendemains qui déchantent, prédit l’expert. Or, comme le S&P/TSX renferme une forte composante « énergie », il pourrait subir les contrecoups du recul de ce secteur.

Vendredi matin à New York, le prix du light sweet crude reculait de 0,75 $US à 55,51 $US le baril, son plus bas niveau en près de 15 mois.

La recommandation de Clément Gignac arrive au lendemain d’une séance où le S&P/TSX, en cours de journée, a franchi le cap des 12528 points, battant ainsi le précédent record établi en avril 2006. Depuis les cinq dernières années, le S&P/TSX a bondi de 69 %, comparativement à 23 % pour le S&P 500. Si l’on tient compte de la hausse du dollar canadien depuis 2001, la performance du S&P/TSX dépasse de 81 % celle du S&P 500.