Vers la fin du secret bancaire en Suisse?

Par La rédaction | 6 novembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Près des deux tiers des banquiers helvétiques croient que la Suisse partagera les informations sur ses clients étrangers avec ses voisins européens d’ici 2016, rapporte l’agence Reuters.

L’Union européenne et les États-Unis font pression sur la Suisse afin qu’elle renonce au secret bancaire pour faciliter la lutte contre l’évasion fiscale. On estime que l’équivalent de 2 110 milliards de dollars canadiens sont placés discrètement au pays de Guillaume Tell.

Selon un étude réalisée auprès de 49 banques privées et gestionnaires d’actifs indépendants, les banques helvétiques sont de plus en plus prêtes à lever le secret bancaire. La menace proférée par la justice américaine de retirer leur licence à plusieurs d’entre elles et l’amende de 780 millions de dollars infligée à UBS semblent les avoir sensibilisées à cette problématique.

En juin, un comité d’experts nommés par Berne a appelé le gouvernement à se préparer à partager avec l’Union européenne des données sur ses clients étrangers, mais une telle mesure suscite encore des réticences au sein du gouvernement comme du parlement.

« La stratégie du ‘plus blanc que blanc’ du gouvernement et du Parlement suisses est peut-être dépassée dans la mesure où une majorité de personnes interrogées pensent que des échanges automatiques d’informations auront été mis en place dans les trois prochaines années », soulignent les auteurs de l’étude.

Le mois dernier, Berne s’est dit prêt à signer la convention de l’OCDE et du Conseil de l’Europe sur « l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale ». En clair, il s’agit d’un échange volontaire, pas forcément automatique, d’informations sur les contribuables étrangers disposant de capitaux en Suisse.

La rédaction