Vers une explosion du commerce mondial

Par La rédaction | 18 Décembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les taux d’intérêt et les prix du pétrole ont beau nuire à la croissance, les entreprises canadiennes pourront profiter de la meilleure tenue de l’économie américaine pour multiplier les occasions d’affaires, affirme HSBC Canada.

« Certains facteurs ont entravé les échanges commerciaux cette année, estime Andrew Skinner, responsable en chef, Commerce international et financement des comptes clients à la Banque HSBC Canada. Mais les entreprises canadiennes s’attendent à ce que des facteurs cycliques, notamment les perspectives favorables aux États-Unis, la faiblesse du dollar et les taux d’intérêt peu élevés, dynamisent les exportations canadiennes à moyen terme et contribuent à atténuer l’incidence de la baisse d’activité dans le secteur de l’énergie. »

Après un ralentissement marqué cette année, attribuable au tassement de la demande des marchés émergents, les entreprises du monde entier s’attendent à voir les États-Unis et l’Europe être les moteurs d’une timide reprise du commerce mondial. Celle-ci devrait prendre de l’ampleur et s’accélérer à moyen terme, selon les plus récentes prévisions semestrielles de la HSBC sur le commerce international.

Cinq facteurs permettent de croire à cette reprise des échanges commerciaux :

  • la stabilisation de l’économie chinoise;
  • une hausse des dépenses d’investissement favorisant une solide croissance de la demande d’importations dans les pays développés;
  • une reprise cyclique dans les principaux secteurs;
  • la libéralisation des échanges commerciaux dont les effets se feront de plus en plus sentir;
  • l’accroissement des perspectives de croissance dans le commerce des services.

Le Canada pourrait tirer partie de cette reprise des échanges, la faiblesse de son huard rehaussant la compétitivité des entreprises canadiennes, en particulier celles du secteur manufacturier. Aux États-Unis, les solides perspectives attribuables à l’amélioration des données fondamentales devraient aussi représenter un coup de pouce pour le marché d’exportation du Canada.

La HSBC ne prévoit pas en revanche une hausse des prix du pétrole. On estime aussi que l’offre excédentaire de pétrole est peu susceptible de se résorber et que les États-Unis continuent de remplacer l’énergie qu’ils importent par celle qu’ils produisent.

PERSPECTIVES À LONG TERME

Dans son rapport Trade Winds: shaping the future of international trade, la banque prévoit que l’augmentation de la population mondiale, la conclusion de nouveaux accords commerciaux, une meilleure logistique et l’amélioration du modèle opérationnel des entreprises provoqueront une forte hausse des exportations. La technologie jouerait aussi un rôle croissant dans cette nouvelle étape de la mondialisation.

La banque estime ainsi que d’ici 2050, les exportations de biens devraient atteindre 68 500 G $US (quatre fois plus qu’aujourd’hui), et que la Chine, les États-Unis et l’Allemagne seront les principales nations commerçantes. Elle croit également que la libéralisation des échanges commerciaux se poursuivra.

Le Canada pourra-t-il profiter de la situation?

« Actuellement, un très petit nombre d’entreprises canadiennes vendent à l’étranger, indique M. Skinner. En fait, 550 entreprises réalisent à elles seules près des trois quarts (70 %) des exportations totales de biens. Afin de conserver longtemps notre niveau de vie actuel, nous devons miser sur la croissance des marchés à l’extérieur du Canada. L’économie mondiale, et celle du Canada en particulier, a besoin d’une augmentation, et non d’une diminution des échanges commerciaux. »

La rédaction